Arthrose

Les effets mécaniques n'expliquent pas tout

Publié le 19/06/2009

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Si l'obésité reste le principal facteur de risque de l'arthrose, la composante mécanique n'est sans doute pas la seule explication à retenir pour comprendre la survenue et l'aggravation de la maladie arthrosique.

Les adipocytes eux-mêmes jouent un rôle actif dans la physiopathologie de l'arthrose par le biais des cytokines (adipokines) qu'ils sécrètent, explique le Pr Francis Berenbaum, rhumatologue à l'hôpital Saint-Antoine de Paris. Il existe à la surface des chondrocytes des récepteurs mécaniques sensibles à la pression et qui semblent à l'origine de cette sécrétion. L'obésité serait donc à l'origine de facteurs métaboliques qui favorisent la mise en place d'arthrose. Une autre hypothèse est que l'obésité aurait un impact vasculaire global par le biais de l'athérome qui se répercuterait au niveau de la vascularisation des articulations en favorisant la dégénérescence ostéocartilagineuse. Toutes ces hypothèses pourraient expliquer la plus grande fréquence d'arthrose digitale chez les patients obèses et le chiffre élevé du risque d'avoir une arthrose du genou (60 %) avec un Indice de Masse Corporel (IMC) supérieur à 30.

Nouvelles recommandations

Traiter précocement l'arthrose du genou est le meilleur moyen d'en freiner efficacement l'évolution. Aussi le diagnostic précoce (Voir encadré) est-il une aide précieuse pour la mise en place de ce traitement préventif d'autant que la prévalence de l'arthrose du genou après 50 ans est élevée (plus de 40 %). Mais c'est souvent tardivement que les patients consultent quand les douleurs constituent une gène importante à la marche. Aussi les médecins doivent-ils être vigilants pour dépister une arthrose du genou débutante chez les sujets présentant des facteurs de risque comme l'âge, le sexe féminin, la surcharge pondérale, les antécédents de traumatismes du genou, l'hyperlaxité ligamentaire, des loisirs à risque comme le football ou les antécédents familiaux.