La voix officielle
Lancée par le Premier ministre en 2002, la Semaine du développement durable doit favoriser une prise de conscience individuelle et collective autour des grands enjeux sociaux, environnementaux et économiques actuels. Le sujet est vaste, d'autant que la mobilisation doit porter à la fois sur des changements de comportements au quotidien et sur des objectifs nationaux, telle la réduction de 3 % par an des gaz à effet de serre d'ici à 2050. Tout cela est expliqué dans la rubrique « Evénements » du ministère, qui offre de télécharger le Guide pour comprendre les enjeux du développement durable et agir. On y découvre également les 1 657 actions proposées pour cette édition qui durera du 1er au 7 avril – à sélectionner par région, type de structure et d'actions, public concerné – avec un Top 100 très utile. Ainsi que le résultat du concours de création de visuel qui portait cette année sur « La biodiversité est en danger ».
Le rang des écoconsommateurs
Dépendant des ministères de l'Ecologie et du Développement durable, de l'Industrie et de la Recherche, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a des pôles d'intérêt très étendus : changement climatique, économies d'énergie, air, bruit, transports, déchets, sites pollués et sols, bâtiment. Très informatif, son site incite les internautes à rejoindre le rang des écoconsommateurs qui préservent la planète, en proposant des guides et des expositions sur les enjeux écologiques du XXIe siècle et en les renseignant sur la fabrication et la composition des produits que l'on achète, la façon dont on les utilise et ce qu'il advient à leur fin de vie. Comme il n'y a pas de meilleure façon d'apprendre que de le faire en s'amusant, Ademe.fr propose aussi des jeux pour adolescents et adultes, des tests et un quizz sur les énergies renouvelables.
Droit au but
S'adressant à tous, et en particulier aux jeunes, afin qu'ils deviennent acteurs d'un changement vers une société plus durable, l'association Agir 21 a choisi le mode ludique et nous invite à mesurer notre empreinte écologique, autrement dit à estimer la superficie dont la Terre a besoin pour subvenir à nos besoins, sans épuisement des ressources. L'unité de mesure est le terrain de foot. Sur un total de 17 terrains de foot offerts par la planète à chacun des 6 milliards d'habitants actuels, il n'en reste en réalité que 3 disponibles pour chaque être humain. Or aujourd'hui, pour se nourrir, se déplacer, se loger ou gérer ses déchets, une seule personne vivant en Europe prend à la Terre l'équivalent de 10 terrains de foot, la moyenne mondiale étant d'environ 5 terrains par personne. Cela veut dire que nous sommes en train d'épuiser les ressources naturelles. Nous sommes loin du développement durable. Et vous, êtes-vous plutôt football ou futsal ?
Un « outil politique »
Le constat de l'érosion de la biodiversité est établi. Le site d'Hubert Reeves et de la Ligue Roc (pour la préservation de la faune sauvage et la défense des non-chasseurs qu'il préside depuis 2001) en donne un bref aperçu (1 espèce sur 4 menacées chez les mammifères, 1 sur 8 chez les oiseaux, 1 sur 3 chez les poissons ou les amphibiens) et fournit des liens pour les internautes qui désirent approfondir. Très riche, avec notamment une Foire aux questions, il se veut aussi un «outil politique» : il met à la disposition des électeurs un comparatif des propositions des candidats à la présidentielle en matière de biodiversité et patrimoine culturel, qui permet d'affiner son choix. On se plaît par ailleurs à se faire l'écho de l'invitation à se réunir le dimanche 1er avril à 17 heures au Trocadéro à Paris afin de rappeler que les engagements écologiques doivent être forts, et qu'ils devront être tenus.
« Sans nature pas de futur »
Vous avez certainement reconnu le slogan de la charte de la biodiversité, mise au point par Nicolas Hulot et dont on peut lire le détail sur ce site pédagogique tout public, illustré d'exemples concrets, de photos, de dessins et de chiffres, bien agréable à parcourir. On ne peut que se sentir concerné, et vouloir appliquer l'une ou/et l'autre des mesures préconisées pour renverser le cours malheureux des choses. Tout nous invite à s'engager : de nombreux dossiers, un calendrier des manifestations, des liens Internet, une liste de discussion, un forum...
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