LE PROJET ministériel qui vise à réformer la gouvernance hospitalière déplaît fort aux doyens des facultés de médecine.
A double titre : le projet de loi ne garantit pas, selon eux, la qualité des missions d'enseignement et de recherche des CHU et ne donne pas un rôle suffisant aux doyens. Tel est, en substance, le message qu'adresse le Pr Bernard Charpentier, président de la Conférence des doyens des facultés de médecine, au gouvernement.
La Conférence des doyens, « inquiète de la précarité des références à la dimension universitaire des CHU » dans le projet de loi, juge donc « anormal que le label universitaire dont se prévalent les CHU ne comporte aucune référence explicite à la spécificité de leurs missions qui, aux soins, ajoutent l'enseignement et la recherche ». La Conférence des doyens demande que « dans les centres hospitaliers régionaux faisant partie d'un CHU, le contrat négocié comporte aussi obligatoirement un volet pédagogique et de recherche (...) soumis au conseil d'UFR et signé par le doyen ». Dans ces CHR, « la nomination des responsables de pôle et des chefs de service doit nécessiter aussi l'avis du conseil d'UFR, et le doyen doit être associé à la décision conjointe du directeur et du président de CME », ajoute la Conférence. « Il serait en effet anormal que la nomination d'un praticien qui sera aussi, à côté de ses missions de soins et de gestion, responsable d'un projet pédagogique et de recherche pourvu d'un label universitaire (...) écarte l'unité de formation et de recherche médicale », conclut la Conférence.
De son côté, la Coordination nationale hospitalo-universitaire, qui regroupe plusieurs collèges de maîtres de conférences des universités (MCU) et de professeurs des universités-praticiens hospitaliers (PU-PH), s'associe aux doyens pour réclamer une meilleure prise en compte des missions spécifiques des CHU. Pour son président, le Pr Alain Autret, « le texte actuel est fait pour les CHG et non pour les CHU ». Un exemple, avec le choix des futurs chefs de pôle : « Dans les CHU, ils doivent être capables d'assumer les missions de soins, mais aussi d'enseignement et de recherche, affirme le Pr Autret. En pratique, ça doit être des PU-PH, ou des PH reconnus par l'université, mais pas de simples PH. » Une précision qui ne figure pas dans le projet de réforme que Jean-François Mattei a soumis hier à la signature de quatre syndicats de médecins hospitaliers.
Réforme de l'hôpital
Les doyens réclament des adaptations pour les CHU
Publié le 15/01/2004
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> DELPHINE CHARDON
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 7457
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