Comme l’a rappelé Jacques Richier, PDG d’Allianz, ce groupe est l’un des leaders mondiaux de l’assurance couvrant tous les besoins des particuliers mais aussi des entreprises et collectivités. Présent dans plus de 70 pays, Allianz compte 83 millions de clients, dont 5 millions en France. Bien sûr, la Prévoyance Santé (ADPS) occupe une place centrale dans les missions d’Allianz ce qui conduit naturellement le Groupe à assumer un rôle sociétal, à s’impliquer dans l’aide à la recherche fondamentale et à la prévention, tant il est vrai que l’assureur d’aujourd’hui se situe dans le long terme.
Les prix remis décernés cette année, comme le partenariat avec la Fondation Cœur et Artères rentrent totalement dans ce cadre, avec des objectifs très complémentaires.
Ainsi le Prix Fondation Allianz - Institut de France a été décerné à un praticien et chercheur chevronné, le Pr Didier Samuel qui dirige aujourd’hui le centre de référence de la transplantation hépatique, à Paul Brousse (Villejuif). Sa contribution est mondialement reconnue, avec notamment le développement de nouvelles voies de la greffe : hépatite fulminante, hépatite alcoolique, amyloses. Il a également montré l’impact de la charge virale dans les récidives de l’hépatite C après transplantation. Il a travaillé sur les co-infections VIH en développant les greffes chez ces patients difficiles… En un mot, Didier Samuel a largement contribué au développement de la transplantation hépatique et à l’amélioration de ses résultats.
Restriction alimentaire et longévité
À l’autre bout de la chaine de la recherche, le Prix de Recherche ADPS a été attribué au Dr Hugo Aguilaniu qui dirige une équipe CNRS du l’ENS de Lyon, équipe qui se consacre à l’étude de l’effet de la Restriction Alimentaire (RA) sur la durée de vie de plusieurs espèces animales, notamment un ver qui partage plusieurs gènes avec l’espèce humaine. Ainsi ces chercheurs ont pu montrer que la RA augmentait la production d’une hormone, l’acide Delta-7-dafachronique qui active différents gènes et, parallèlement, allongent la durée de vie de ces animaux. Le Dr Aguilaniu prend garde de préciser qu’il n’est pas question d’application d’un tel régime chez l’homme – d’autant qu’il correspond à 1 000 -1 200 calories par jour – mais que ces travaux peuvent apporter un éclairage très nouveau sur les mécanismes influençant la longévité.
Financer la recherche translationnelle
À côté de ces prix, le partenariat entre l’ANCRE, qui regroupe les clients d’Allianz, et la Fondation Cœur et Artères, créée par le Pr J.C. Fruchant illustre une volonté d’agir à tous les niveaux de la recherche et de la prévention : qu’il s’agisse de l’implantation de défibrillateurs implantables pour faire reculer le risque de mort subite après infarctus (40 000 se compliquent de fibrillations ventriculaires, chaque année précise le Pr Xavier Jouven) ou encore du développement des techniques de greffes des cellules souches pour traiter diverses pathologies, à commencer par les défaillances cardiaques. À ce titre, le Pr Philippe Menasché, l’un des pionniers de cette approche a souligné le rôle décisif d’une Fondation comme Cœur et Artères, à travers des partenariats avec des donateurs : « En effet, quand il ne s’agit pas de médicaments, le financement de la phase translationnelle – qui fait passer des études sur l’animal aux essais chez l’homme – est très difficile ». Pourtant, les promesses des cellules souches nous rappellent qu’il peut être essentiel de le faire, dans de nombreux secteurs de la médecine.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature