Économies

Les directeurs d’hôpitaux redoutent l’ingérence directe des ARS

Publié le 12/02/2015
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Le Syndicat des managers publics de santé (SMPS) s’inquiète du risque croissant d’ingérence des agences régionales de santé (ARS) dans la gestion interne des hôpitaux, à la suite de la feuille de route présentée la semaine dernière par Marisol Touraine aux directeurs de CHU et de CH et présidents de CME.

En pratique, les cadres hospitaliers craignent que le plan massif d’économies (dix milliards d’euros d’ici à 2017 pour l’assurance-maladie) s’accompagne d’une « mis[e] sous tutelle » des établissements par les ARS, qui piloteraient directement dans chaque région les quatre grands volets du plan : objectifs de taux de chirurgie ambulatoire, rationalisation des dépenses hospitalières (achats, masse salariale...), maîtrise des prix des médicaments et pertinence des soins. « À la demande de souplesse et d’expérimentation en matière de coopération dans les territoires, la réponse apportée [par le ministère, NDLR] est celle de l’étatisation et la bureaucratisation du système », dénonce le SMPS.

Les managers invitent les pouvoirs publics à « s’attaquer aux vraies réformes » portant sur le renforcement du rôle de régulation des ARS, la répartition « équitable » des efforts entre le public et le privé, le financement des établissements ou encore la contribution au service public.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9386