C'EST LA CONFIRMATION de plusieurs études pilotes qu'apportent Uwe Walter (Rostock, Allemagne) et coll. en montrant que l'échographie transcrânienne permet de poser le diagnostic différentiel entre une maladie de Parkinson idiopathique et des troubles parkinsoniens atypiques.
Entre janvier 2003 et décembre 2005, l'équipe a enrôlé tous les patients vus pour des signes évocateurs de maladie de Parkinson ou d'autres syndromes parkinsoniens. Sur ce groupe, cent trente-huit étaient atteints d'une maladie de Parkinson idiopathique sporadique, vingt et un d'un syndrome de Shy-Drager et vingt-deux d'une paralysie supranucléaire progressive. Tous ont subi une échographie transcrânienne, réalisée par un opérateur ignorant les diagnostics. Etaient étudiés la substance noire et le noyau lenticulaire. L'objectif de cet examen était de déterminer la sensibilité, la spécificité et la valeur prédictive de l'échographie dans le diagnostic d'un syndrome parkinsonien, plutôt que dans celui de la forme idiopathique.
Une échographie normale de la substance noire indique plutôt un Shy-Drager qu'un Parkinson, avec une sensibilité de 90 %, une spécificité de 98 % et une valeur prédictive positive de 86 %. Une dilatation du 3e ventricule dépassant 10 mm avec un noyau lenticulaire hyperéchogène suggère plus une paralysie supranucléaire progressive qu'un Parkinson, avec une sensibilité de 84 %, une spécificité de 98 % et une valeur prédictive positive de 89 %. L'association d'une substance noire normale et d'un noyau lenticulaire hyperéchogène oriente vers un Shy-Drager ou une paralysie supranucléaire progressive avec une sensibilité de 59 %, des spécificité et valeur prédictive positive de 100 %. Enfin, ces deux affections sont suspectées également lorsque le parkinsonisme survient avant 60 ans et que la substance noire est échographiquement normale (sensibilité de 75 %, spécificité et valeur prédictive positive de 100 %).
L'échographie transcrânienne peut donc exclure le diagnostic de maladie de Parkinson dans certains parkinsonismes sporadiques ou en cas de début avant l'âge de 60 ans.
« Arch Neurol », 2007 ; 64 (11) : 1635-1640.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature