La cathinone est une substance provenant des feuilles de l’arbuste africain Catha edulis ou pouvant être synthétisée chimiquement. Il s'agit d'un alcaloïde avec des propriétés proches de celles des amphétamines.
Selon le communiqué de presse ANSM/DGS du 16 Août, la surveillance réalisée par le réseau national d’addictovigilance indique que la consommation des cathinones est en augmentation en France et en Europe. Devant l’apparition de cas d’intoxication, parfois graves, l’ANSM met en garde les usagers sur la toxicité présentée par ces drogues et maintient une surveillance renforcée.
Selon l’observatoire européen des drogues et des toxicomanies, « En fonction de la substance particulière, les effets seraient similaires à ceux de la cocaïne, de l’amphétamine ou de la MDMA ». Toujours selon l’observatoire, « comme pour la cocaïne, l’euphorie très intense (état de «high») procurée par la méphédrone est de courte durée. Par conséquent, les usagers peuvent consommer plusieurs doses à la suite, jusqu’à 1 g en une session ».
La consommation de ces substances peut être dangereuse avec, en particulier, des accidents cardiaques et neurologiques. Et ce d’autant que les cathinones sont souvent consommées avec de l’alcool ou d’autres stupéfiants (cocaïne, cannabis, kétamine, MDMA). Les effets négatifs les plus fréquemment rapportés sont une agitation, des palpitations, une tachycardie, des vomissements et des maux de tête. La cathinone peut être synthétisée et est commercialisée de manière illicite sous forme de comprimés, vendus pour des propriétés excitantes et aphrodisiaques. Pour contourner d’éventuels contrôles, les fournisseurs de dérivés de cathinone les vendent aussi sous diverses appellations (par exemple Explosion, Blow, Recharge, etc.), en tant que «substances fertilisantes» ou «sels de bain».
Au niveau européen, le Royaume-Uni a déjà mis en place un classement de ces substances. En France, certaines cathinones étaient déjà inscrites sur la liste des stupéfiants ou sur la liste des psychotropes. Toutefois, l’apparition de nouvelles cathinones substituées ainsi que les similarités de structure chimique entre les différentes molécules de cette classe produisant des effets pharmacologiques et toxicologiques proches et la survenue de cas d’intoxication, parfois graves, ont conduit le Ministère chargé de la Santé à classer l’ensemble de cette famille de substances sur la liste des stupéfiants. Cette décision fait suite à la proposition du directeur général de l’ANSM après avis de la Commission nationale des stupéfiants et des psychotropes et repose sur les critères établis par l’OMS pour l’examen des substances psychoactives en vue d’un contrôle international.
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