La commission d’AMM a considéré que le rapport bénéfice-risque des médicaments contenant de la quinine restait positif dans le traitement d’appoint des crampes musculaires essentielles. Constat établi après prise en compte des données d’efficacité et des cas observés de pharmacovigilance en France.
L’ensemble des données cliniques est en faveur de l’efficacité de la quinine dans la diminution du nombre de crampes, même si cet effet n’est pas précisément quantifiable. En outre, le profil de risque semble en rapport avec la dose de quinine utilisée et les durées de traitement. Les molécules concernées et disposant d’AMM nationale sont : Hexaquine (quinine associée à la vitamine B1), Quinine Vitamine C Grand (quinine associée à la vitamine C) et Okimus (quinine associée à l’aubépine).
Le risque de report vers des médicaments pour lesquels l’efficacité dans les crampes musculaires essentielles n’a jamais été démontrée (benzodiazépine, myorelaxant, antiépileptique), a également été évoqué. Ce report favoriserait une utilisation hors AMM, dont le profil de risque n’est pas négligeable.
L’observation d’un risque d’effets indésirables graves allergiques et hépatiques avait conduit l’AFSSAPS à réévaluer le rapport bénéfice-risque de toutes ces spécialités (« le Quotidien » du 27 juin 2011). Avant de rendre un avis, la commission d’AMM souhaitait avoir connaissance de données complémentaires plus précises concernant l’utilisation de ce produit en France (notamment sur les caractéristiques des patients et les durées de traitement) et dans les autres pays européens, ainsi que sur la possibilité de report vers d’autres médicaments, en particulier les benzodiazépines et les antiépileptiques.
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