Conséquence inattendue de la loi sur la bioéthique, les députés qui n’étaient guère nombreux en séance, ont voté un amendement lors de la discussion de ce texte, supprimant l’ordonnance réformant la biologie médicale. Sans que Xavier Bertrand ne s’y oppose, faisant « confiance à la sagesse » de l’Assemblée. Ce qui signifie en clair qu’il approuvait cette initiative mais qu’il ne pouvait le dire. Certains députés de la majorité, opposés à ce vote, laissaient de leur côté entendre que le ministre de la Santé avait voulu en l’occurrence affirmer sa différence avec la politique menée dans le précédent gouvernement par Roselyne Bachelot.
Selon certaines informations, il semble que cette initiative soit due à une clause de la réforme qui stipulait que tout poste de biologiste médical, notamment dans les hôpitaux, devait être réservé à des titulaires du DES de biologie médicale, ce qui fermait la porte à de nombreux spécialistes.
En tout état de cause, le nouveau président du Syndicat des biologistes (SDB), François Blanchecotte, regrette que l’adoption de cet amendement « mette une épée de Damoclès sur la réforme de la biologie. Cette situation suspend net le processus en cours de publication des textes d’application et place les biologistes dans une insécurité professionnelle et juridique extrêmement dangereuse et préjudiciable ».
Le ministre de la Santé « veut-il remettre en cause les avancées de cette réforme : la médicalisation, la qualité, la non-ouverture du capital et la sécurité sanitaire des patients ? », demande le président du SDB.
Voir aussi :
- Loi bioéthique : statu quo sauf pour le transfert d’embryon post-mortem
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