Les députés enterrent le collège des spécialistes de plateaux techniques en 2020

Publié le 16/04/2015
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Créé lors des élections professionnelles de 2010, le collège électoral réservé aux médecins spécialistes des plateaux techniques lourds (chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs et gynécologues-obstétriciens) devrait disparaître dix ans plus tard.

Lors de l’examen du projet de loi de santé, l’Assemblée a adopté un amendement du gouvernement supprimant ce collège à compter des élections professionnelles théoriquement programmées en 2020.

Comme c’était le cas par le passé, un seul collège rassemblera l’ensemble des médecins spécialistes. Le ministère de la Santé a avancé les « profondes différences d’effectifs » pour justifier ce changement. Il y a cinq ans, le collège des généralistes comprenait environ 63 000 électeurs, le collège des autres spécialistes 42 000 tandis que les spécialistes de bloc opératoire n’étaient que 15 000. Il a également estimé que l’ancienne configuration entraînait une « surreprésentation problématique » des chirurgiens.

Le BLOC (majoritaire dans ce collège) étudie les possibilités de recours juridique pour casser cette décision. Le syndicat s’estime parfaitement légitime pour défendre les spécificités de son exercice (hausse des primes de RCP, blocage tarifaire...) avec les 57 % de suffrages obtenus lors du dernier vote auprès de ses pairs. « Le rejet de nos spécialités par le gouvernement est sans ambiguïté et définitif », affirme Le BLOC.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9404