La PPL controversée autorisant l’expérimentation en France des maisons de naissance, déposée par la sénatrice centriste Muguette Dini (Rhône), poursuit sa navette parlementaire à l’Assemblée nationale. Adopté le 13 juin par les sénateurs, le texte offre un cadre législatif et réglementaire à ces structures qui privilégient une prise en charge médicalement raisonnée de la grossesse (sans complication) et de l’accouchement, effectuée par des sages-femmes.
Une dizaine de projets pilotes existent déjà en France (contre 150 maisons de naissance en Allemagne). Pour des raisons de sécurité (en cas de transfert médical), toutes sont, sinon adossées à une maternité, du moins à proximité immédiate. L’adoption de la proposition de loi permettrait de doubler le nombre de ces structures spécifiques et d’inscrire dans le marbre leur adossement aux maternités.
Si l’association d’usagers et de sages-femmes du CALM (« Comme à la maison ») affiche un franc soutien au texte, ce n’est pas le cas de la fédération des cliniques MCO pour qui les maisons de naissance sont une mauvaise solution à une vraie demande. « La réponse ne doit pas être la construction d’un nouveau bâtiment […], ce qui, on le sait, sera bien évidemment coûteux, mais la construction d’un contrat entre le patient et le professionnel de santé », affirme Lamine Gharbi, président de la FHP-MCO. Le syndicat déplore qu’aucune étude d’impact économique « sérieuse » n’ait été entreprise sur le sujet des maisons de naissance.
Les maternités privées réalisent 27 % des naissances en France.
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