Chez une femme à risque d’ostéoporose ayant eu une première ostéodensitométrie normale ou montrant une ostéopénie, faut-il renouveler l’examen, à quelle fréquence et dans quels cas ? Si les recommandations françaises conseillent de refaire une ostéodensitométrie dans les 3 à 5 ans, ces guidelines sont uniquement basées sur un accord professionnel et « aucune donnée publiée à ce jour n’a montré qu’il y a un bénéfice à répéter la mesure de la DMO pour évaluer la réponse au traitement ou en améliorer l’observance » précise la HAS.
Cependant, tout récemment, une étude publiée dans le NEJM vient apporter des éléments plus précis sur la question. L’étude s’est intéressée à des femmes de 67 ans ou plus, avec une DMO normale ou une ostéopénie, sans fracture de hanche ou vertèbre et sans traitement anti-ostéoporotique. Près de 5 000 femmes ont été suivies pendant 15 ans. Le délai justifiant la réalisation d’une deuxième ODM a été estimé ainsi : temps au bout duquel 10 % des femmes développent une ostéoporose, sans fracture ni traitement. Les femmes ont été réparties en quatre groupes en fonction de leur première DMO : normale (T› ou = -1), ostéopénie légère (-1<T<-1,5) ostéopénie modérée (-1,5 = ou <T<-2) et ostéopénie avancée (-2 = ou <T< -2,5). Au bout de 15 ans, 10 % des femmes ont développé une ostéoporose au bout de 16,8 ans dans le groupe 1; 17,3 ans pour le groupe 2; de 4,7 ans pour le groupe 3 au bout et de 1,1 an pour le groupe 4.
Cette étude suggère donc que chez les femmes de plus de 67 ans ayant une DMO normale ou une ostéopénie légère, un intervalle de 15 ans est suffisant avant le prochain examen. En cas d’ostéopénie modérée, un nouvel examen pourra être réalisé au bout de 5 ans. Et en cas d’ostéopénie avancée, au bout d’une année.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature