Trois questions à Olivier Goëau-Brissonnière, président de la FSM

« Les décrets sur le DPC sont prêts à être publiés »

Publié le 12/12/2011
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Ou en est le développement professionnel continu ?

Globalement, les textes sur le développement professionnel continu (DPC) font désormais consensus auprès de l’ensemble des acteurs libéraux et hospitaliers. Et la Fédération des spécialités médicales (FSM) est tout à fait légitime pour s’en occuper, quand bien même le collège de médecine générale n’y serait pas. D’autant que la FSM a toujours fait en sorte de respecter une juste parité entre médecins libéraux et médecins salariés. Nous attendons donc désormais la publication des décrets qui, a priori, ne semblent pas poser de problème, puisque le Conseil d’Etat n’a rien trouvé à y redire.

Comment la Fédération des spécialités médicales entend-elle éviter l’écueil des conflits d’intérêt ?

Je tiens d’abord à préciser que la FSM s’est intéressée aux conflits d’intérêt bien avant que ceux-ci ne soient mis sur le devant de la scène. Il s’agissait même d’une mission officiellement confiée à la FSM dès 2009. C’est dans ce cadre que la vice-présidente de la FSM, Frédérique Brudon, a constitué un comité éthique et gestion des conflits d’intérêt. Composé de quatre spécialistes libéraux et de quatre spécialistes salariés, ce comité a mis au point un document à même de répondre aux attentes des praticiens libéraux et salariés. Ce CV médical, qui a été réalisé dans le cadre de la convention signée entre la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) et la FSM, se veut exhaustif sur trois ans, actualisable en ligne et utilisable par toutes les agences et structures à la recherche d’experts. D’ores et déjà acceptée par les conseils nationaux professionnels (CNP), cette déclaration met en avant les pôles d’intérêt médicaux et scientifiques du praticien au cours de sa carrière et les éventuelles implications financières qui en sont les conséquences. Reflétant l’ensemble de la pratique, y compris les activités associatives et syndicales qui peuvent générer des conflits intellectuels, elle a emporté l’adhésion du président de la Haute Autorité de santé, le Pr Jean-Luc Harrousseau, et devrait convaincre le directeur de l’Afssaps, le Pr Dominique Maraninchi à qui elle sera présentée la semaine prochaine. Une fois validée par l’assemblée générale de la FSM, elle sera mise à disposition de la profession d’ici à la fin de l’année.

Quel est votre objectif dans le domaine des registres transversaux ?

Nous avons pour ambition de mettre en place deux registres transversaux l’année prochaine. En accord avec les quatre spécialités concernées – cardiologues interventionnels, radiologues interventionnels, neuroradiologues et chirurgiens vasculaires – un registre transversal des pratiques médicales a d’ores et déjà été mis au point dans le domaine de l’angioplastie carotidienne. Le protocole ayant été validé, après la rencontre avec les industriels qui fabriquent les dispositifs médicaux concernés, ce registre devrait être disponible début 2012. Le recrutement d’un attaché de recherche clinique (ARC) devrait permettre également la mise au point, d’ici à la fin de l’année, d’un autre registre sur les capsules pour les pathologies gastro-entérologiques.

SLM

Source : Décision Santé: 280