En 2016, le cadre d’action* des comités de coordination de la lutte contre l’infection par le VIH (Corevih) sera caduque du fait de la réforme territoriale (loi Notre). Pour aider la transition, « le gouvernement devrait permettre de prolonger le mandat actuel de leurs membres jusqu’en 2017 pour que les textes redéfinissant leur organisation territoriale mais aussi leurs missions d’intervention soient rédigés », a précisé Brice Ravier (Corevih Centre Poitou-Charentes)**. Si les textes viennent d’en haut, rien n’empêche les acteurs des comités de se réunir pour envisager comment ils veulent fonctionner ensemble et réfléchir de concert aux problématiques du territoire tel que redéfini, ont appelé de leurs vœux plusieurs représentants de Corevih. Le Dr Benoît Elleboode, conseiller médical du directeur général de l’ARS Aquitaine, a tenu à rassurer : « Ce travail doit permettre de ne pas perdre la réussite des Corevih. Il faut donc que vous travailliez ensemble et que vous nous portiez votre vision pour que nous la fassions remonter et que nous nous organisions entre ARS pour réussir la transition. »
Elargissement aux hépatites
Au sein de ces nouveaux fonctionnements, les Corevih vont devoir intégrer des pathologies connexes, comme les hépatites. Dans certaines régions, le travail est déjà fait. Les autres devront s’y atteler. En tous les cas, les Corevih en élargissant leur champ d’action vont permettre de transposer à une plus large échelle un modèle reconnu efficace et adapté à l’organisation des parcours voulue par la prochaine loi de santé : celui d’« un écosystème territorial dont la gouvernance est intégrée entre le sanitaire, le social et le médico-social et où la démocratie sanitaire a sa place », selon le Pr Geneviève Chêne (CHU Bordeaux). Enfin, l’élan donné par la loi de santé en faveur d’une meilleure politique de prévention et de promotion de la santé changera-t-il la donne ? Pour le représentant de l’ARS, la fongibilité asymétrique du Fonds d’intervention régional (FIR)permet d’orienter plus que jamais des fonds vers la prévention à partir du soin. Mais ce jeu de vases communicants est insuffisant selon le Pr Pierre Weinbreck (CHU de Limoges). Il a appelé le gouvernement à afficher une véritable ambition en la matière.
** Au cours de la réunion Corevih en actions qui s’est tenue à Bordeaux le 25 juin 2015, avec le soutien institutionnel des laboratoires Viiv He
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