SIX CONSORTIUMS* ont jusqu'à présent manifesté leur intérêt pour le dossier médical personnel, le fameux DMP dont chaque Français de plus de 16 ans devra être titulaire au 1er juillet 2007. Après de longs mois d'attente, ils ont pris connaissance de l'appel à candidature publié le 26 juillet au Bulletin officiel des marchés publics. Une parution intervenue quelques jours à peine après le « limogeage » de Pierre Bivas à la tête du GIP (« le Quotidien » du 27 juillet). Son remplaçant, Jacques Beer-Gabel, avait alors indiqué quE « une dynamique forte était engagée » et que le GIP suivrait le calendrier établi, en réponse à ceux qui redoutaient un nouveau coup d'arrêt dans la mise en place du dossier médical. Le GIP a par ailleurs ouvert un site Internet - www.d-m-p.org - « destiné à présenter le DMP, son organisation et son avancement [...] dans un souci de transparence et d'interaction ».
Calendrier maintenu.
Les industriels candidats à l'hébergement du futur dossier médical personnel (DMP) doivent présenter avant le 20 septembre au GIP leur projets « de démonstrateur et de préfiguration portant sur 5 000 dossiers ». Ce prototype sera validé par un comité de pilotage du GIP. Une phase d'expérimentation se déroulera ensuite dès cet automne jusqu'au premier trimestre 2006. Une évaluation sera conduite, « selon des critères de sécurité, de conformité au cahier des charges, d'acceptabilité par les professionnels de santé, établissements et patients, de la qualité du service et de l'accompagnement du changement ». L'élaboration d'un cahier des charges définitif et le déploiement progressif du dispositif doivent intervenir avant la généralisation du DMP en 2007. Pour la phase expérimentale, la France a été découpée en douze bassins de vie et l'Ile-de-France en quatre zones, que les consortiums sélectionnés (de trois à six), se partageront. Le GIP a indiqué qu'il sélectionnerait les hébergeurs du dossier médical « sur la base des offres économiquement les plus avantageuses ». Pour être recevable, le dossier des candidats doit comporter « des éléments justifiant de leur capacité technique, économique et financière à offrir des solutions fiables, sûres et simples à un large public d'utilisateurs professionnels et particuliers ». Ils devront montrer notamment comment le démonstrateur « sera capable de supporter une montée en charge de plusieurs millions de dossiers sans transformation des choix des logiciels et d'architecture de système ». Une enveloppe de 15 millions d'euros a été allouée au GIP pour financer le lancement du chantier en 2005 mais « le modèle de financement des opérations de déploiement progressif et de généralisation n'est pas encore arrêté ». Les consortiums retenus devront donc supporter la majeure partie de la charge financière des premières phases.
* Invita (Accenture, La Poste, 9Telecom) Siemens, Bull et EDS ; Steria et Ares; Capgemini, IBM et France Télécom ; Santeos (Atos Origin, HP et Unimedecine) ; Eads, CS et Allô doc.
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