• Prophylaxie du paludisme
Prescrire une chimioprophylaxie antipalustre adaptée à la zone d'endémie est essentiel. Les chimiorésistances de Plasmodium falciparum à la chloroquine et au proguanil ont augmenté en 2003 pour les pays d'Afrique de l'Ouest du groupe 2. Sept d'entre eux, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Sierra Leone, Liberia et Côte d'Ivoire, passent désormais au groupe 3, d'après les recommandations très récentes du « BEH ». La Malarone procure l'avantage de couvrir les zones 2 et 3 et d'être disponible en forme pédiatrique. Ce qui facilite la prescription pour les médecins généralistes et l'observance pour les patients par l'uniformité de la prescription familiale. En cas de séjour supérieur à trois mois, la prophylaxie se discute avec la possibilité de prendre au coup par coup un traitement de poche lors de chaque accès palustre.
• Diarrhée du voyageur
Pour les diarrhées du voyageur, il n'existe pas de chimioprophylaxie ayant un bon rapport tolérance/efficacité. Les conseils d'hygiène sont primordiaux et il convient de traiter de manière symptomatique une éventuelle turista. Se rappeler que le lopéramide n'est pas indiqué en cas de diarrhée compliquée, fébrile et/ou glairo-sanglante ; un traitement curatif antibiotique type fluoroquinolone est alors le plus souvent nécessaire.
• Vaccinations
Certaines vaccinations sont à conseiller, comme l'hépatite A et la typhoïde. La prévention de l'hépatite A s'adresse tout particulièrement aux migrants retournant dans leur pays, présentant souvent des symptômes peu graves mais contaminateurs de l'entourage à leur retour. Un vaccin contre Escherichia coli entérotoxique (ECET), entéropathogène le plus répandu, est à l'étude mais non encore disponible. Un vaccin contre le choléra existe mais aux indications très restreintes, comme les travailleurs lors de catastrophes sanitaires, de simples règles d'hygiène élémentaire suffisant à protéger les voyageurs classiques.
• Transport aérien
Le transport aérien requiert certaines précautions pour les plus fragiles, femmes enceintes, nourrissons et personnes âgées et/ou atteints de maladies chroniques. L'autorisation de vol des femmes enceintes varie selon les transporteurs, certains ne faisant aucune restriction. Pour Air France, les vols sont autorisés jusque la fin du huitième mois. Un accord médical préalable auprès de la compagnie est requis en cas de grossesse pathologique ou si la date de retour prévue est au-delà de la fin du huitième mois. Le port de bas de contention est recommandé après le troisième mois de grossesse. En ce qui concerne les nourrissons, l'opportunité d'un voyage en avion doit être sérieusement soupesée par les parents. Il est conseillé de leur déboucher régulièrement le nez à l'aide de sérum physiologique en raison des variations de pression délétères au niveau ORL et de veiller à leur hydratation. Les conditions de transport doivent être adaptées et organisées pour les passagers atteints d'affection chronique (oxygène, fauteuil roulant, repas adaptés). Une consultation préalable auprès du transporteur, au moins téléphonique, est requise. Sur les vols long courrier, conseiller de faire quelques pas, éviter la prise de somnifères qui entraînerait une dangereuse immobilité et de porter des bas de contention passé 45 ans, même en l'absence de tout risque vasculaire.
Conférence de presse organisée par GSK au musée de la Marine, Paris. Animée par le Pr Martin Danis, parasitologue, CHU la Pitié-Salpêtrière Paris, le Pr Daniel Camus, parasitologue, institut Pasteur de Lille, et le Dr Patrick Rodriguez, directeur médical Air France.
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