Le gouvernement Français a envoyé des comprimés d'iode à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à Wallis et Futuna pour faire face à une éventuelle contamination après l'accident nucléaire au Japon. Cette décision a été prise «compte tenu de l’évolution de la situation au Japon, de l’éloignement, et des délais d’acheminent», explique le ministère de l'Outre-mer dans un communiqué. «En effet, la métropole dispose aujourd’hui de réserves de comprimés d’iode, ce qui n’est pas le cas des territoires outre-mer. Afin de placer ces derniers au même niveau que la métropole, la décision a donc été prise de les approvisionner, sans qu’il y ait besoin d’organiser une distribution à la population à ce jour», poursuit le ministère, qui précise qu’«à ce stade, il faut rappeler qu’il n’y pas de risque de contamination pour ces territoires.»
Ailleurs, le principal fabricant américain de comprimés d'iodure de potassium, Anbex a annoncé qu’il est en rupture de stock depuis le vendredi 11 mars au soir, en raison de la demande massive. Selon Alan Morris, président d'Anbex, «la demande provient principalement de la côte Ouest des Etats-Unis, mais il y a un grand nombre de demandes de renseignements et de commandes provenant du Japon, de Corée et d'Asie en général.» Alan Morris a dit espérer que ses usines auraient de nouveaux stocks de ce médicament prêts à être expédiés d'ici deux semaines. Les autorités américaines affirment depuis le début de la crise que la probabilité que la radioactivité atteigne les Etats-Unis est minime, tandis que les météorologues estiment qu'il est difficile de prévoir exactement la probabilité qu'un nuage radioactif traverse le Pacifique.
En France, la pharmacie centrale des armées a reçu ces derniers jours des centaines d'appels de particuliers et d'officines pour se procurer des pastilles d'iode. Ces très nombreux appels enregistrés depuis l'accident consécutif au tsunami à la centrale de Fukushima au Japon viennent de particuliers, de pharmaciens, de voyageurs ou encore de journalistes, et émanent pour la plupart de personnes qui ne vivent pas en France à proximité d'un site nucléaire, précise le Service de santé des armées (SSA). La production actuelle de la pharmacie centrale est de 55.000 plaquettes de 10 comprimés de 65 milligrammes par jour, quatre jours par semaine, et n'a pas été augmentée à la suite de l'accident de Fukushima, précise-t-on.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature