Robert Hue et le groupe communiste de l'Assemblée nationale ont déposé une proposition de loi tendant à restaurer la gynécologie médicale « comme discipline médicale à part entière et au libre accès des femmes aux gynécologues ».
Regrettant que cette spécialité, « qui a largement fait preuve de son utilité en termes de santé publique », ait été supprimée en 1986, les parlementaires communistes jugent insuffisantes les mesures prises par le gouvernement visant à assurer un enseignement de gynécologie médicale au sein d'un diplôme commun à la gynécologie-obstétrique.
« La création de ce nouveau diplôme d'études spécialisées unique de gynécologie obstétrique et gynécologie médicale n'a pas apaisé les inquiétudes », observent les députés du groupe communiste dans la mesure où étant une simple option, cela la prive « de facto d'un quota d'étudiants, d'un nombre défini de postes hospitaliers et universitaires pourtant nécessaires à sa pérennité ».
La proposition de loi prévoit donc de créer un diplôme d'études spécialisées de gynécologie médicale distinct du diplôme de gynécologie-obstétrique et de gynécologie chirurgicale. Elle vise à assurer, quelles que soient les réformes futures dans le domaine des soins de ville, le libre accès des femmes à leur gynécologue.
Ce faisant, le PC reprend les revendications exprimées depuis quatre ans par la Comité de défense de la gynécologie médicale dont la pétition nationale a recueilli près de deux millions de signatures et qui a encore rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les rues de Paris le 13 octobre dernier.
Un amendement au projet de loi relatif aux droits des malades et à la qualité du système de soins adopté en première lecture par l'Assemblée nationale a bien rétabli un diplôme d'études spécialisée de gynécologie médicale, mais toujours dans le cadre d'un enseignement qui reste commun à la gynécologie obstétrique.
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