Les cliniques veulent des aides supplémentaires en 2003

Publié le 24/07/2002
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La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP, unique organisation patronale représentant les 1 300 cliniques privées) demande au gouvernement les moyens de poursuivre la revalorisation des salaires des personnels pour les rapprocher de celles du secteur public. De 2001 à 2002, grâce à l'aide pluriannuelle accordée en novembre aux cliniques par le gouvernement Jospin, l'écart de rémunération de 20 % en moyenne entre les deux secteurs « s'est réduit, vraisemblablement d'une bonne moitié », estime Alain Coulomb, délégué général de la FHP. Dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2003, la fédération patronale réclame un rebasage de l'objectif quantifié national (OQN, le budget alloué aux cliniques) pour y inclure (et donc pérenniser) les 183 millions d'euros déjà perçus au titre du Fonds pour la modernisation des cliniques privées. Mais pour continuer de réduire les écarts de salaires avec l'hôpital, les cliniques revendiquent la suppression de la taxe sur les salaires (d'un montant total de 239 millions d'euros) et 183 millions d'euros supplémentaires versés au Fonds de modernisation.

Par ailleurs, la FHP demande un taux d'évolution de l'objectif de dépenses des cliniques de + 5 % en 2003 (soit + 365 millions d'euros) contre + 3,4 % en 2002. Ce coup de pouce se justifie selon Alain Coulomb par les multiples contraintes des cliniques privées : « harcèlement textuel et contre-productif » en matière de normes sécuritaires et sanitaires, d'investissements, d'augmentation des médicaments innovants, de généralisation du programme médicalisé des systèmes d'informations (PMSI) aux soins de suite et de réadaptation... En outre, la FHP demande « une expérimentation de la tarification à la pathologie spécifique au secteur privé (hors honoraires) », ainsi que 150 millions d'euros pour financer, à travers le Fonds de modernisation des cliniques privées, les restructurations rendues nécessaires par la recomposition du tissu hospitalier.

Agnès BOURGUIGNON

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7163