Les cliniques maintiennent leur grève de 48 heures

Publié le 21/10/2001
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La Fédération de l'hospitalisation privée (FHP), seule organisation représentative des cliniques, maintient son mot d'ordre de fermeture des établissements prévue mercredi et jeudi. Elle entend obtenir des moyens financiers supplémentaires permettant d'aligner les salaires de ses personnels sur ceux des hôpitaux.

Cette fermeture, organisée en concertation avec la Coordination nationale des médecins exerçant en clinique (CNMC), concernera les consultations, les urgences, les admissions et les opérations programmées. Elle ne concernera pas les malades déjà hospitalisés et les dialysées qui recevront leurs soins. Si la FHP n'obtient pas satisfaction à l'issue de cette grève, elle réaffirme qu'elle engagera ses établissements à mener une grève illimitée à partir du 5 novembre.
Cette annonce intervient après que le Dr Max Ponseillé, président de la FHP, et Alain Coulomb, délégué général, ont été reçus au ministère de l'Emploi et de la Solidarité. « Le directeur de cabinet de la ministre n'a répondu en aucune façon autre que l'évocation de quelques pistes vagues aux préoccupations du secteur, ont indiqué les dirigeants de la Fédération. Nous avons pourtant demandé depuis des mois l'égalité de traitement pour les personnels des secteurs public et privé. » Du côté du ministère, on affirme avoir expliqué à la FHP qu'Elisabeth Guigou « souhaite aller vite » sur ce dossier et que deux sujets sont à l'étude : la mesure de la rentabilité des établissements hospitaliers privés, d'une part, et leurs difficultés de recrutement de personnel soignant liées aux différences de salaire entre le secteur privé et le secteur public. Selon les responsables de la FHP, le représentant de la ministre leur a indiqué qu'une étude de la direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins (DHOS) sur le second point devrait être achevé dans les jours qui viennent. Aux yeux des dirigeants de la FHP, « il est grand temps » que le ministère se soucie de la question. Il y a plusieurs mois, ils ont évalué à 6 milliards de francs l'enveloppe financière nécessaire pour combler les écarts de rémunération entre le personnel des deux secteurs.

S. J.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6993