L’hypercholestérolémie est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Elle est fréquente puisqu’elle concerne un Français sur quatre. En 2006, une étude quantitative a été menée afin de décrire la population des hypercholestérolémiques français et d’en faire une typologie. L’étude THEMA (Typologie d’Hypercholestérolémiques et Étude de leurs Modèles alimentaires) a donc porté sur 800 hypercholestérolémiques : 1/3 d’entre eux étaient sous régime seul, 2/3 sous médicament (1/3 avec régime et 1/3 sans régime).
Préserver la convivialité
Les résultats, présentés par Tristan Fournier (université de Toulouse), ont montré que les hypercholestérolémiques sont plus âgés (60 ans) que les normocholestérolémiques (39 ans). Il s’agit surtout de jeunes seniors : 51 % d’entre eux étaient en couple et 31 % célibataires. 41 % d’entre eux présentaient un facteur de risque cardiovasculaire (HTA, tabac, etc.). « Les caractères convivial et hédonique sont valorisés dans le modèle alimentaire français, a-t-il souligné, contrairement à ce qui se passe dans le monde anglo-saxon où la santé est privilégiée. » Il semble qu’une gestion plus autonome de l’alimentation (faire la cuisine, les courses) permette un meilleur suivi du régime. Cependant, il existe un frein culturel au suivi du régime alimentaire ! Les résultats de l’enquête montrent que ce dernier est corrélé positivement à l’âge, à la gestion alimentaire et à la prise de médicaments.
Comme l’a précisé le Pr Eric Bruckert (groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris), les recommandations diététiques ne doivent pas être trop contraignantes si l’on veut que les patients les suivent à long terme. Il est important de tenir compte des habitudes alimentaires et indispensable de préserver le plaisir de manger et la convivialité (restaurant, dîner entre amis), tout en choisissant ses aliments. Enfin, même si un médicament est prescrit, la prise en charge diététique doit persister !
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