AGÉ de 72 ans, l'écrivain israélien Aharon Appelfeld, qui vient de recevoir le prix Médicis étranger pour « Histoire d'une vie » , est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages qui lui valent une réputation internationale.
« Ce livre n'est pas un résumé, mais plutôt une tentative, un effort désespéré pour relier les différentes strates de ma vie à leur racine », écrit Aharon Appelfeld dans une préface.
Avec ce livre, il donne quelques unes des clés qui permettent d'accéder à son œuvre : souvenirs d'enfance à Czernowitz, en Bucovine (entre Ukraine et Roumanie), où il est né, portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents, des paysans dont la spiritualité le marque à jamais. Il évoque des visions « arrachées au cauchemar de l'extermination » : son père meurt dans un camp, sa mère dans le ghetto de Czernowitz ; il a dix ans et s'échappe dans la forêt où il survit grâce à des vagabonds qui le protègent, avant d'être récupéré par l'Armée rouge. Après des années d'errance, il s'établit en Israël en 1946, va dans un kibboutz, s'engage dans l'armée. Puis c'est le début de son œuvre, la recherche du « silence et de la contemplation ».
Les éditions de L'Olivier ont publié simultanément au livre primé (dont la publication à Jérusalem remonte à 1999) son dernier roman, « l'Amour soudain ».
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