Si le Parlement suit la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée, il ne sera plus possible de gommer, sur des affiches ou autres produits culturels, au nom de la loi Évin, la pipe de Jacques Tati ou la cigarette d’André Malraux, de Jean-Paul Sartre ou de Coco Chanel... La commission a en effet adopté à la quasi-unanimité une proposition de loi de Didier Mathus et du groupe SRC (Socialistes, radicaux et citoyens) « visant à concilier la préservation de l’intégrité des œuvres culturelles et artistiques avec les objectifs de la lutte contre le tabagisme ».
Si l’intention de la loi était « légitime », a plaidé le député, elle a été interprétée ensuite de « manière extensive », dépassant le domaine de la publicité sur le tabac pour « remettre en cause » des œuvres culturelles. Sur l’affiche de l’exposition consacrée à Tati, en 2009, la célèbre pipe du cinéaste avait été remplacée par un moulinet-à-vent !
L’histoire elle-même était menacée par les retouches. « Les falsifications de l’histoire, la censure des œuvres de l’esprit, la dénégation du réel avec en particulier la retouche photographique doivent rester la marque infamante des régimes totalitaires », dit la proposition de loi.
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