L E Syndicat national de chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique (SNCPRE) vient d'adresser une lettre au président du Conseil national de l'Ordre, le Pr Bernard Glorion, pour lui demander de préciser la position de l'Institution sur le problème de l'obligation de résultat dans cette spécialité.
On sait en effet que lors d'une récente réunion à la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), le représentant de l'Ordre, le Pr Jean Langlois, s'était prononcé pour l'obligation de résultat en chirurgie esthétique, approuvant par là même les propos d'un chirurgien présent, le Dr Pierre Nahon, qui avait lancé le débat sur ce thème (« le Quotidien » du 21 mai).
Mais, pour le secrétaire général du SNCPRE, le Dr Yves Hepner, qui signe la lettre envoyée au président de l'Ordre, les chirurgiens plastiques, comme « tous les autres chirurgiens de ce pays » sont « tributaires de complications imprévisibles, car nous intervenons sur des tissus vivants, sur des patients dont le capital et la susceptibilité biologique ne sont pas uniformément répartis et prévisibles ». Il existe donc, selon le syndicat « une possibilité d'échec partiel ou majeur, un espace d'incertitude : un aléa thérapeutique sans faute professionnelle ».
Sans rejeter la suggestion du Pr Langlois, le syndicat est favorable à la mise en place « d'une cellule de réflexion sur le résultat en chirurgie esthétique ». Un groupe de travail auquel pourraient participer des représentants du ministère de la Santé, de la direction de la Concurrence, mais aussi des magistrats, des consommateurs, des assureurs, ainsi que des représentants de la Société française de chirurgie plastique et esthétique, société savante de cette spécialité.
Enfin, le syndicat demande que la requête du Conseil de la consommation d'octobre 1996 soit exaucée : le Conseil souhaite que l'Ordre des médecins mette fin « à l'omnivalence du diplôme de docteur en médecine », afin de réserver la chirurgie esthétique à des spécialistes confirmés. En effet, selon le secrétaire général du SNCPRE, on compte aujourd'hui 650 diplômés compétents, qualifiés par le Conseil national de l'Ordre, alors qu'il y aurait, en réalité, 5 000 pratiquants.
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