Un milliard d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser grâce à la montée en charge de la chirurgie ambulatoire dans le secteur public. La mesure fait partie du plan d’économies de 10 milliards d’euros (en trois ans) annoncé par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé.
Le programme n’est pas du goût de l’Union des chirurgiens de France (UCDF) qui dénoncent dans une vidéo de moins de 4 minutes le « tout ambulatoire ».
Ne pas confondre Daflon, teflon et dacron
Au passage, le syndicat met en boîte le Pr Corinne Vons, présidente de l’association française de chirurgie ambulatoire. Venu défendre la cause de l’ambulatoire dans l’émission « Pourquoi, docteur ? », diffusée sur Europe 1 le 20 avril dernier, le chirurgien s’est pris les pieds dans le tapis en évoquant la réparation des anévrismes de l’aorte.
Visiblement victime d’un trou de mémoire, le professeur confond à deux reprises le Daflon (médicament sans prescription) et le dacron, un matériau utilisé dans la fabrication des prothèses vasculaires.
L'occasion était trop belle pour l’UCDF de moucher le Pr Vons, et de rappeler avec une pointe d’humour qu’il ne faut pas confondre daflon, téflon et dacron… Voilà pour le clin d’oeil.
Des arguments de fond
Sur le fond, le syndicat avance ses arguments. Quand le Pr Vons annonce qu’« à l’avenir, tout pourra être fait en ambulatoire », l’UCDF met en garde les pouvoirs publics contre la tentation d’économies à court terme au détriment des patients.
Dans le cas d’un anévrisme de l’aorte abdominale, on est rarement en bonne santé, développe le syndicat. Le retour à domicile le soir même est alors acrobatique. « Il est du devoir des médecins d’empêcher que l’on sacrifie l’intérêt des patients » conclut l’UCDF.
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