A l'occasion de la Journée mondiale contre la tuberculose, aujourd'hui (« le Quotidien » du 17 mars), le Comité national contre les maladies respiratoires (CNMR)* rappelle les données épidémiologiques en soulignant la nécessité d'une surveillance spécifique des populations à risque et du dépistage précoce chez l'enfant.
En France, l'incidence de la maladie stagne depuis cinq ans et on enregistre quelque 6 000 nouveaux cas chaque année et 700 décès. L'Ile-de-France est la région la plus touchée, avec la moitié des cas, dont 1 000 pour Paris. L'incidence est de 11,2 pour cent mille depuis trois ans, chiffre qui ne tient pas compte d'une sous-déclaration de 20 à 30 %.
Le nombre de cas augmente régulièrement parmi les populations en situation de précarité et les migrants venant de pays de forte endémie sont les plus à risque. D'où la nécessité d'une action de dépistage orientée, active et ciblée, et d'un suivi jusqu'à la guérison. Selon le CNMR, il faut un protocole spécifique à chaque type de population, à chaque lieu de vie, voire à chaque individu. Cela implique la mise en place de moyens complémentaires (lits médicalisés dans les structures d'hébergement social, équipe mobile pour la surveillance à domicile, service de soins postaigus, etc.).
Il faut aussi dépister précocement la maladie chez les enfants qui ont été au contact d'un adulte bacillifère, sachant que le risque d'infection est très élevé (22 % des enfants dans une étude menée dans le Val-de-Marne).
Enfin, on sait que la tuberculose est en hausse chez les patients VIH et que le traitement est plus difficile dans ce cas, à cause d'interactions entre les antituberculeux et les antirétroviraux.
* 66,bd Saint-Michel, 75006 Paris, tél. 01.46.34.58.80, www.lesouffleclavie.com.
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