L'horizon des chefs de clinique devrait prochainement s'éclaircir.
C'est le 18 février en effet que le Conseil d'Etat doit examiner le décret sur le statut de ces médecins. On sait qu'ils demandent que le protocole d'accord qu'ils avaient signé en ce sens il y a plus d'un an avec le précédent gouvernement soit rapidement mis en œuvre. L'annonce d'une date précise explique la levée du préavis de grève lancé initialement pour hier et aujourd'hui. Une grève totale (hospitalière et universitaire) était en effet prévue (« le Quotidien » du 28 janvier). Dans le même esprit, le mouvement des consultations gratuites que les chefs ont lancé le 8 janvier est suspendu.
« Bien sûr, il ne s'agit, une fois de plus, que d'engagements oraux, et le passé nous a prouvé à plusieurs reprises qu'on ne pouvait guère s'y fier ; mais, cette fois, il semblerait que les choses aillent réellement sur le bon chemin », admet le Dr Grégory Perrard, vice-président de l'INSCCA (Intersyndicat national des chefs de clinique assistants des hôpitaux de ville de faculté).
Le gouvernement aurait contacté les chefs de clinique en début de semaine pour leur donner cette date, information qui leur a été confirmée par des membres du Conseil d'Etat. Le texte examiné le 18 février reflète bien, semble-t-il, celui qui avait été signé par les chefs en janvier 2002.
Une fois que seront adoptés les principes de la prime d'exercice public exclusif et du congé paternité prévus par ce décret, il restera encore à régler le problème de la rétroactivité de ladite prime. Elle devait, toujours selon le protocole de janvier 2002, être attribuée aux chefs de clinique dès le 15 mars 2002. « C'est un peu le sujet à caution, mais nous disposerions de recours juridiques en cas de conflit », prévient le Dr Perrard .
Si jamais « rien ne se passait », autrement dit, si le texte ne passait pas devant le Conseil d'Etat, ce serait le signe, selon l'INSCCA, d'une « volonté de nous entourlouper et notre patience, déjà mise à rude épreuve, serait alors à bout ».
Depuis la grève du 20 décembre, « les choses ont bien progressé », remarque le Dr Perrard. « Comme par hasard, poursuit-il , les pouvoirs publics ont soudainement retrouvé le texte... et, de la même façon, le préavis de grève pour les 8 et 29 janvier a permis d'accélérer les choses. » Les chefs de clinique sont donc confiants, mais vigilants. « Nous gardons les oreilles grandes ouvertes », disent-ils.
Le passage d'un texte devant le Conseil d'Etat est toujours précédé de diverses étapes : une semaine avant doit se réunir un groupe de travail préparatoire. Si, le 11 février, ce groupe n'est pas constitué, cela voudra dire que le texte ne sera pas présenté au conseil le 18, explique le vice-président de l'INSCCA. Et, alors, le mouvement deviendra « dur et durable ».
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