Le pourcentage des charges professionnelles dans les recettes des médecins libéraux est relativement homogène d'une spécialité à l'autre et s'élève à 48 %, selon une étude que vient de publier le ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1).
Les charges représentent en moyenne 45 % des honoraires perçus par les chirurgiens, les omnipraticiens et les psychiatres, 48 % de ceux des ophtalmologistes, 50 % de ceux des gastro-entérologues, 49,7 % de ceux des ORL, 50 % de ceux des gynécologues, indique cette enquête qui reprend des chiffres de 1998 déjà connus en matière de recettes et de revenus des médecins (« le Quotidien » du 20 novembre 2000). Deux spécialités se situent cependant en dehors de la fourchette 45 %-52 % de charges. Il s'agit des radiologues qui, compte tenu de leurs équipements, ont des charges qui représentent 60,2 % de leurs recettes nettes et des anesthésistes dont les charges ne s'élèvent qu'à 36 % des recettes.
La ventilation des charges indique que les cotisations sociales personnelles des médecins libéraux sont le premier poste de dépenses (24,6 % du total des charges). Arrivent ensuite les travaux, les fournitures et les services extérieurs (15,7 %), les frais de personnel (15 %), le loyer (10,5 %), les frais de déplacement (9,5 %).
L'étude met aussi en relief la forte disparité des revenus (recettes moins charges) à l'intérieur même des spécialités. Pour les omnipraticiens, 50 % d'entre eux ont perçu, en 1998, des revenus de moins de 332 000 F et 25 % des revenus inférieurs à 204 000 F. A l'autre extrémité, un quart des généralistes a eu, cette année-là, des revenus supérieurs à 476 000 F. Ces différences de revenus sont encore plus marquée pour les psychiatres, les gynécologues, les gastro-entérologues, les chirurgiens.
(1) « Les disparités des revenus et de charges des médecins libéraux », Etudes et résultats n° 146, Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
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