Les céréales au petit déjeuner réduisent le risque de diabète chez l’enfant

Publié le 02/10/2014
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Crédit photo : Phanie

Les enfants qui prennent régulièrement un petit déjeuner comprenant des céréales ont un risque plus faible de développer un diabète de type 2. Angela Donin, de l’université St George de Londres, et ses collègues sont parvenus à cette conclusion après avoir mené une étude sur plus de 4 000 Anglais âgés de 9 à 10 ans. Leurs résultats ont été publiés dans « PLOS One ».

6 % d’enfants qui ne déjeunent pas

Les jeunes patients devaient fournir des détails sur la fréquence de leurs petits déjeuners, ainsi que des échantillons de ce qu’ils mangeaient pour que les chercheurs puissent mesurer la composition en glucides, protides et lipides. Parallèlement à cela, les médecins prélevaient un échantillon sanguin destiné à fournir des informations sur les principaux marqueurs de risque du diabète : lipidémie, taux d’insuline, de glucose et d’hémoglobine glyquée.

Dans l’ensemble, 74 % des enfants prenaient un petit déjeuner tous les jours tandis que 11 % sautaient ce repas de temps en temps, que 9 % le ratait souvent et que 6 % n’en prenaient généralement pas. Le taux d’insuline à jeun était en moyenne 26,4 % plus élevé chez les enfants qui ne prenaient pas de petit-déjeuner régulièrement comparés à ceux qui en prenaient un tous les jours.

Une résistance à l’insuline plus forte

Les degrés de résistance à l’insuline étaient caractérisés par l’indice HOMA (Homeostasis Model Assessment) capable de mettre en évidence une résistance périphérique à l’insuline, même chez l’individu ayant un IMC normal, en croisant les concentrations plasmatiques de glucose et d’insuline. L’indice HOMA moyen était de 0,89 chez les enfants qui « petit déjeunent » tous les jours, contre 1,12 chez ceux qui ne mangent pas avant de partir à l’école, soit une différence statistiquement significative de 26,7 %. Précisons qu’un patient est considéré comme insulinorésistant quand son indice HOMA est supérieur à 2,4. Ils avaient également des taux d’hémoglobine glyquée et de glucose sanguin légèrement plus élevés mais, bien que faible, cette différence était statistiquement significative.

De l’importance des fibres

Après ajustement pour les facteurs de risques comme l’adiposité, l’activité physique ou le statut socio-économique, ces différences variaient très peu. Indépendamment de la fréquence des petits déjeuners, les enfants qui prenaient des céréales présentaient des taux d’insuline à jeun plus faibles que ceux qui pratiquaient d’autres menus. Ces résultats confirment le rôle protecteur d’un régime riche en fibre vis-à-vis du risque de diabète de type 2.

« Il y a 380 millions de diabétiques dans le monde, et en 2035, ils seront près 600 millions, expliquent les auteurs, nous avons donc besoin de stratégies de prévention. » Ils suggèrent que si l’ensemble des enfants anglais adoptaient l’habitude de prendre des petits déjeuners réguliers et riches en fibres, les taux d’insuline à jeun pourraient baisser de 4 % en moyenne en population générale.

Damien Coulomb

Source : lequotidiendumedecin.fr