Les centres de santé à la loupe

Publié le 27/02/2012

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Les centres de santé sont dans une posture paradoxale. Privilégiant le salariat et l’exercice groupé des professionnels de santé, ils sont censés attirer les jeunes générations de médecins, qui s’éloignent de l’exercice isolé du médecin libéral. Mais ils sont confrontés à des difficultés économiques, dues à l’inadéquation des financements existants. Qu’ils soient associatifs, municipaux ou encore mutualistes, les centres de santé pratiquent obligatoirement le tiers-payant et salarient leurs médecins. Outre les soins de premier recours, ils prennent également en charge des missions de santé publique, de réduction des inégalités sociales, et de formation. Mais ne bénéficient pas des mêmes subsides que la médecine libérale. Ainsi, des forfaits destinés à compenser la prise en charge lourde de certains patients, versés à la médecine libérale, ne sont pas perçus par les centres de santé. Ils sont également exclus des mécanismes de permanence des soins ambulatoires. Résultat : l’existence de certains d’entre eux est menacée, comme les centres de santé du grand conseil de la mutualité des Bouches du Rhône. Même si tout n’est pas perdu : ainsi, un nouveau centre de santé vient d’être créé en Seine-Saint-Denis. La dernière livraison des Cahiers de santé publique et de protection sociale dresse un état des lieux exhaustif de ces centres. Et plaide, entre autres, pour le vote d’une nouvelle loi à même d’assurer leur pérennisation.

Les cahiers de santé publique et de protection sociale, Spécial centres de santé. Publication de la fondation Gabriel-Péri.