Maisons pluridisciplinaires

Les centres de santé font valoir leur expérience

Publié le 23/09/2008
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Alors que le gouvernement veut favoriser les regroupements de praticiens, les médecins de centres de santé souhaitent «partagerleurs soixanteans d'expérience» avec leurs collègues libéraux, vient d'indiquer le syndicat de praticiens de ces centres USMCS (Union syndicale des médecins de centres de santé).

«Nous avons une expérience à partager avec nos collègues alors que la différence entre le médecin libéral et le médecin salarié est en train de s'effacer», a ainsi déclaré Éric May, président de ce syndicat. L'USMCS, qui organisait hier et aujourd'hui son 48e Congrès national des centres de santé, assure regrouper 2 500 praticiens.

Les quelque 1 400 centres de santé, gérés par des communes, des mutuelles ou des associations, emploient systématiquement des professionnels de santé salariés. Ils sont «très attachés à des valeurs sociales et à l'accès aux soins pour tous». Ils sont aussi «non lucratifs», ne dépassent jamais les tarifs remboursables et dispensent les patients d'avancer les frais, ajoute encore Éric May.

Le président Nicolas Sarkozy a estimé récemment que les maisons de santé, où les professionnels de santé peuvent garder leur statut libéral, doivent constituer «l'ossature du système de santé de demain».

Le projet de maisons de santé «reprend des choses que nous avons développées depuis soixanteans», ajoute encore Éric May, qui souligne que «c'est nous qui avons développé la pratique collective».

Selon lui, «chaque fois que l'on fait venir un jeune médecin en centre de santé, ils sont à un moment donné séduits par le mode d'organisation. Le salariat ne leur pose aucun problème idéologique. Il y a vraiment une évolution» sur cet aspect des choses.

Selon l'Ordre des médecins, qui a rendu public la semaine dernière son « Atlas 2008 de la démographie médicale », 66 % des nouveaux praticiens inscrits en 2007 se sont dirigés vers une activité salariée (hôpital, médecine du travail, médecine scolaire, centre de santé, etc.), alors que seulement 10 % ont choisi l'activité libérale exclusive.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8425