Les vaisseaux HEV constituent des portes d’entrée des lymphocytes dans les ganglions lymphatiques, les tissus inflammatoires et les tumeurs cancéreuses. Les travaux de Christine Moussion et Jean-Philippe Girard (CNRS/Université Toulouse III), publiés dans « Nature », montrent que les cellules dendritiques jouent un rôle essentiel dans la fabrication des vaisseaux HEV.
Ces vaisseaux HEV constituent des portes d’entrée très efficaces : à chaque seconde, au moins 5 millions de lymphocytes entrent dans les ganglions lymphatiques via les vaisseaux HEV. Mais comment un vaisseau normal infranchissable devient-il vaisseau HEV perméable ? Cela fait des années que l’équipe de Jean-Philippe Girard, directeur de recherche INSERM, travaille sur le sujet. Et, dans ce cadre, les chercheurs toulousains viennent de découvrir que les cellules dendritiques ont un rôle essentiel : grâce à leurs longs prolongements, elles entrent en contact avec les vaisseaux sanguins normaux pour leur délivrer un signal indispensable à leur transformation en vaisseau HEV. Ainsi, les vaisseaux sanguins, qui constituent normalement une barrière infranchissable pour les lymphocytes, deviennent capables de les faire entrer massivement dans les ganglions lymphatiques. On savait déjà que les cellules dendritiques sont chargées de collecter les antigènes étrangers provenant de virus, de bactéries, de cellules cancéreuses et de les présenter aux lymphocytes. En contrôlant l’accès des lymphocytes aux ganglions via les vaisseaux HEV, elles permettent la rencontre entre les lymphocytes et les antigènes étrangers contre lesquels ils sont dirigés.
« Nature », 13 novembre 2011.
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