L'année 2000 a été marquée par une forte accélération des contrôles antidopage inopinés qui sont passés de plus de 20 % en 1999 à 45 % en 2000. Plus de 80 % de ces contrôles ont été réalisés à l'initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports, a indiqué la ministre de la Jeunesse et des Sports, Marie-George Buffet, qui a inauguré à Nancy la première antenne médicale régionale de lutte contre le dopage, instaurée dans le cadre de la loi du 23 mars 1999 relative à la protection de la santé du sportif et à la lutte contre le dopage.
Malgré une augmentation du nombre de prélèvements entre 1996 et 2000, on constate une relative stabilité des analyses positives sur le nombre total des analyses effectuées, soit 3,7 % en 2000 contre 3,5 % en 1999.
Par ailleurs, le nombre d'analyses de prélèvements, réalisées par le laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) a augmenté de 72 % entre 1996 et 2000. Les prélèvements ont principalement porté sur des licenciés auprès de fédérations sportives françaises (83 %). Un quart des personnes contrôlées sont des femmes.
Selon les statistiques fournies par le ministère de la Jeunesse et des Sports, 46 % des personnes contrôlées ont déclaré avoir pris un médicament ou une substance au sens large (vitamines, etc.) durant les sept jours précédant le contrôle. Le cyclisme demeure la discipline la plus contrôlée (22,2 % des prélèvements), avant l'athlétisme (11,2 %), le football (5,9 %) et la natation (4,5 %).
En 1999, les stupéfiants ont été principalement retrouvés chez les licenciés auprès de fédérations françaises (44 % des analyses positives de la population concernée), alors que ce sont les stimulants qui ont été principalement détectés chez les licenciés auprès de fédérations étrangères (75 % de cas positifs de la population concernée). En 2000, les cannabinoïdes ont été essentiellement détectés (23 %), suivis par le salbutamol (22 %), les corticoïdes (20 %) et les stimulants (19 %). Le pourcentage de stéroïdes anabolisants détectés en 2000 reste stable, soit 10 % des substances détectées. Viennent ensuite les anesthésiques locaux (2 %), les narcotiques (1 %), les diurétiques (1 %) et les bêtabloquants (1 %).
Les moyens alloués par le gouvernement à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage sont passés de 37 millions de francs en 1997 à 122 millions de francs en 2001.
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