Selon le rapport annuel de l’INCa, on a recensé 355 000 nouveaux cas de cancer en France en 2012 : 200 000 chez les hommes (+ 107 % en 32 ans) et 155 000 chez les femmes (+ 111,4 %). Toujours en 2012, 148 000 décès ont été dénombrés en France métropolitaine : 85 000 chez les hommes (+ 11 % en 32 ans) et 63 000 chez les femmes (+ 20,3 %).
En 2013, 1,128 million de personnes ont été hospitalisées en lien avec le diagnostic, le traitement ou la surveillance d’un cancer, soit une légère augmentation de + 3 % par rapport à 2010 (hors activité de radiothérapie dans le secteur privé libéral).
Au total, 376 776 personnes atteintes de cancer ont été traitées par chirurgie en 2013 (+ 3 % entre 2010 et 2013). En chirurgie du sein, en 2013 comme en 2012, les mastectomies partielles ont été plus de deux fois plus fréquentes que les mastectomies totales. Par ailleurs, 194 326 personnes ont été traitées par radiothérapie en 2013 (dont 57,8 % dans le secteur public). Les techniques d’irradiation dites standard sont les plus fréquentes (73,3 %), suivies par la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) (24,8 %). Enfin, entre 2012 et 2013, on constate une augmentation de plus de 70 000 (+ 3,2 %) séances de traitement de chimiothérapie (en hospitalisation de jour) et parallèlement une diminution du nombre de séjours (en hospitalisation pour chimiothérapie) de près de 7 000 (– 2,7 %), traduisant une tendance à la prise en charge en ambulatoire.
Les hospitalisations cancer représentent près de 5,133 milliards d’euros en 2013, soit 59 % de l’ensemble des dépenses d’hospitalisation. Les dépenses relatives aux molécules anticancéreuses facturées en sus des prestations d’hospitalisation de court séjour, s’élèvent à près de 1,475 milliard d’euros. « Après une période de stabilisation, on assiste à une reprise de l’augmentation des dépenses : + 6,6 % entre 2012 et 2013 », souligne l’InCa.
Les montants des médicaments anticancéreux délivrés en officine, c’est-à-dire en ville (chimiothérapie per os, thérapies ciblées per os et hormonothérapie), et remboursés par le régime général seul s’élèvent à 878,8 millions d’euros en 2013, contre 779 millions d’euros en 2011. Les thérapies ciblées représentent près de 71 % des dépenses d’anticancéreux (inscrits sur la liste en sus) pour le secteur public et 82 % pour le secteur privé commercial.
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