Donc à la pointe de la technologie et à l'approche des vacances, période privilégiée pour le cinéma amateur, nous avons pris en mains quelques-unes de ces merveilles. Les résultats ont été spectaculaires. Alors que nous nous émerveillions, à l'époque, sur l'image numérique, le bond en avant est saisissant.
Il faut être conscient que le progrès, bien que considérable, ne repose que sur un élément : la qualité de l'image. Elle est cinq fois plus détaillée qu'une image traditionnelle. Là où notre vieil écran télé fournissait 576 lignes (400 000 points), la haute définition propose 1 080 pixels (2 millions de points). Comment cela se traduit-il à l'oeil ?
Contraste, relief, détails
Tout d'abord, ce qui frappe est la douceur des images, qui pourtant demeurent contrastées. Ensuite vient le relief. Les différents plans se détachent les uns des autres. Une fois ce premier choc passé, les détails sautent aux yeux. Un exemple : alors que nous filmions des fleurs, les fourmis passées inaperçues à la prise de vue sont devenues d'une présence saisissante. Et puis ces images sont immenses. Nous sommes loin de la vidéo familiale sur un tube cathodique de 55 cm de diagonale. Ici, c'est le royaume du 16/9 sur un écran de 82 cm, voire plus.
Pour le reste, la machine caméscope demeure dans l'ensemble ce que nous connaissions déjà. Les appareils restent légers, voire très légers, comme le Sony HDC TR3.
La prise en main n'a pas évolué et requiert toujours les deux mains pour éviter les tremblements (surtout en téléobjectif). Ce détail prend une importance particulière en HD. Le film va être vu sur un grand, un très grand écran. Gare au mal de mer quand les images tanguent ! L'idéal serait de filmer avec un trépied ou un monopode.
Les caméscopes bénéficient tous d'une fonction totalement automatique, qui permet de ne pas rater son film et évite aussi la lecture de modes d'emploi conséquents. Du moins le premier jour. Car, après, il faudra bien s'y atteler !
Pour les zooms, enfin, les constructeurs ont réalisé l'impact qu'avait un objectif conçu par un grand nom. C'est ainsi que Panasonic s'est allié à Leica, Sony à Zeiss, etc. Proposer une image en haute définition, filmée au travers d'un objectif de mauvaise qualité aurait été aberrant.
La chaîne de la HD
C'est avec ces images quasi parfaites que les problèmes vont commencer. Pour voir une vidéo en haute définition, hors de l'écran plat, point de salut. La qualité optimale est obtenue via le fameux câble HDMI. Ici, un mini-HDMI est nécessaire, qu'aucun fabricant ne fournit (coût, une quarantaine d'euros) ! Il faudrait abolir la fiche jaune, dite composite, livrée dans tous les coffrets.
L'enregistrement se fait, sauf sur le Sony TR3, sur un disque dur interne de capacité variable. Il est possible d'adjoindre une carte mémoire, plutôt en dépannage.
Ces images, il faudra les archiver, les monter. Là encore, la chaîne haute définition va se montrer exigeante. Pour conserver la norme HD, un graveur de DVD spécifique est nécessaire. Nombre de fabricants proposent un modèle totalement compatible avec leur caméscope (Panasonic, JVC). Quant au montage, réalisé sur l'ordinateur, il s'accommode mal d'une machine un peu ancienne. Un processeur récent et de la puissance sont de mise.
Il faudra donc se résigner à acheter du matériel, mais le résultat sera à la hauteur du mot de conclusion : enthousiasmant !
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