A PARTIR de la rentrée de septembre, l'ensemble des caisses primaires d'assurance-maladie (Cpam) seront en mesure de proposer aux médecins libéraux une palette de services pour les accompagner avant, pendant et après leur installation. L'assurance-maladie va commencer à «prendre par la main» les jeunes praticiens dès la faculté de médecine, grâce à des modules d'information en deuxième et troisième cycle.
Pour les jeunes médecins qui s'apprêtent à s'installer (à l'âge de 41 ans en moyenne après une période de remplacements et d'assistanat), les Cpam vont proposer «un rendez-vous personnalisé» afin qu'ils puissent «réaliser une véritable étude de marché». A partir deséléments statistiques du service C@rtoSanté Pro (consultable sur www.ameli.fr), les médecins pourront choisir leur lieu d'exercice en tenant compte de l'environnement, tant en termes de demande que d'offre de soins (établissements de santé, démographie médicale, activité moyenne par médecin, spécialités par commune et par département). Par ailleurs, le rendez-vous pris avec la Cpam en amont de l'installation permettra d'aborder le choix du statut conventionnel (secteur I, II ou III en cas de non-adhésion à la convention), ainsi que les aides existantes dans les zones déficitaires (versées par la Sécurité sociale ou les collectivités territoriales).
Au stade de l'installation effective, chaque caisse devrait à l'avenir simplifier la tâche des médecins libéraux. Lors d'un second rendez-vous, le médecin pourra interroger ses interlocuteurs dédiés et remplir des documents officiels pour être inscrit au fichier national des professionnels de santé et recevoir sa carte à puce de professionnel (CPS). A partir de la fin 2007, les médecins en cours d'installation pourront, à cette occasion, rencontrer aussi à la Cpam un représentant de l'Urssaf (collecteur des cotisations sociales). Par ailleurs, le médecin se verra remettre un guide pratique composé de fiches thématiques. Autant d'« antisèches » sur tous les aspects de l'exercice médical libéral : convention, protection sociale, carte CPS, Sesam-Vitale, b.a.-ba de l'installation (plaque, affichage dans la salle d'attente, ordonnances, caducée...), adresses utiles, contacts à la Cpam, profils d'activité réalisé par les délégués d'assurance-maladie, maitrise médicalisée, médecin traitant, formation professionnelle conventionnelle (FPC indemnisée), prise en charge des affections de longue durée et des bénéficiaires de la CMU... Si le médecin est réfractaire au papier, la caisse lui fournira une clé USB contenant les mêmes informations.
A l'écoute.
Après l'installation, la caisse reste aux petits soins du jeune médecin. L'assurance-maladie promet en effet de mettre systématiquement à sa disposition «une équipe à son écoute» et un espace spécifique sur son site Internet (« Mon compte Ameli », qui a déjà 46 000 inscrits sur ameli.fr).
Enfin, durant les trois premières années d'exercice, la Cpam l'invitera à «des réunions de pairs» semestrielles afin qu'il rencontre les autres nouveaux installés du secteur autour des thèmes de la maîtrise médicalisée, des réseaux de soins ou de l'actualité réglementaire.
Cette nouvelle offre de services était prévue dans le «programme de simplification administrative pour l'exercice libéral» de janvier 2007, mais aussi dans la Convention d'objectifs et de gestion (COG) 2006-2009 signée entre la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) et l'Etat. «L'objectif, c'est de simplifier, de moderniser, de personnaliser les relations avec lesprofessionnels de santé», explique le directeur général de la Cnam, Frédéric Van Roekeghem. Inscrite dans «une stratégie générale d'accompagnement», cette approche individualisée du médecin libéral consiste, selon lui, à «faire le pari de (sa) responsabilité». Et de démarrer un partenariat médecin-caisse sur de bonnes bases...
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