Arts/À Paris, Valenciennes, Écouen

Les bonheurs de la saison turque

Publié le 03/12/2009
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Crédit photo : F. PEGT

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Crédit photo : MUSÉE TOPKAPI

•De Byzance à Istanbul

Cette exposition d’un bel intérêt historique et artistique, dresse un tableau chronologique de l’histoire de l’ancienne capitale de l’Empire byzantin, successivement appelée Byzance, Nouvelle Rome, Constantinople, Konstantiniyye puis Istanbul. À la lumière de fouilles entreprises en 2004, le vaste parcours s’arrête sur les périodes les plus florissantes de la ville, qui fut une prestigieuse place commerciale, économique, politique, religieuse… Les hauts lieux et monuments stambouliotes sont évoqués ainsi que les grandes cérémonies officielles, fêtes religieuses, réceptions et processions, que l’exposition fait revivre à travers 500 objets : stèles funéraires, monnaies, manuscrits, gravures, bijoux, sculptures, curiosités, ustensiles quotidiens, livres, icônes… Galeries nationales du Grand Palais, www.rmn.fr. Jusqu’au 25 janvier.

• Le peintre de la Sublime Porte

Jean-Baptiste Vanmour connut une vie d’artiste pour le moins originale. Né à Valenciennes en 1671, il quitta définitivement la France en 1699 et s’installa à Constantinople pour le reste de ses jours. Là-bas, il livra dans ses œuvres un témoignage pittoresque et authentique de la vie sur les rives du Bosphore et à la cour des sultans au XVIII e siècle. Son pinceau minutieux retranscrivit dans des paysages, portraits, scènes de réceptions ou de vie quotidienne, les riches heures de cet univers dépaysant qui fascinait l’Occident. Les 100 gravures représentant les costumes parmi les plus intéressants de l’Empire ottoman, réalisées à partir de petits tableaux peints par Vanmour, sont un enchantement pour les yeux et une source précieuse de documentation. Jean-Baptiste Vanmour contribua fortement au développement de l’orientalisme en Europe et au goût que les artistes (Guardi, Boucher, Liotard ou Ingres) portèrent à la culture du Levant. Son œuvre méconnue est un témoignage historique précieux. Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, tél. 03.27.22.57.20. Jusqu’au7 février.

•Caftans, cité antique et tombes princières

Trois manifestations complémentaires sont proposées au Louvre. La première, « À la cour du Grand Turc : caftans du palais de Topkapi » nous mène à la découverte des somptueux caftans, manteaux et parures conservés au musée de Topkapi, à Istanbul. Ces précieuses reliques datant de la fin du XV e au début du XIX e siècles, réalisées pour les membres de la dynastie ottomane, dévoilent leurs splendides motifs et couleurs qui ravissent le regard par la délicatesse de l’inspiration et de la facture.

« D’Izmir à Smyrne, découverte d’une cité antique » retrace le passé de la ville d’Izmir (fondée au III e millénaire av. J.-C.), connue sous le nom de Smyrne, en quelque 130 œuvres (céramiques, monnaies, plans, nombreux bas-reliefs, figurines en terre cuite et statues). La présence à Smyrne d’une célèbre école de médecine ainsi que de sources d’eaux chaudes sulfureuses conduisit les sculpteurs à livrer des représentations pathologiques dans leurs terres cuites. C’est l’une des curiosités de l’exposition.

« Tombes princières d’Anatolie. Alaca Höyük au III e millénaire » : des fouilles ont été réalisées dans 13 tombes princières datant de 2500 à 2300 avant J.-C., sur le site le site d’Alaca Höyük, au nord est d’Ankara. Le mobilier funéraire, fastueux, est exposé ici : bijoux et vaisselle en or, coffrets incrustés, armes, enseignes en bronze et en argent… Musée du Louvre, tél. 01.40.20.53.17. Jusqu’au 18 janvier.

• François I er et Soliman le Magnifique

Le musée national de la Renaissance d’Écouen évoque les relations entre deux grands souverains de la Renaissance, François I er et Soliman le Magnifique, dont l’alliance marquera les rapports franco-turcs pendant plusieurs siècles. Organisée de manière chronologique, l’exposition présente des témoignages artistiques et historiques de cette alliance : lettres échangées entre les deux hommes, traités, œuvres peintes et gravées des sièges et des batailles, armes, casques, objets d’orfèvrerie… Parallèlement à cette manifestation, une salle est consacrée à la présentation de céramiques fabriquées à Iznik, la principale manufacture de céramique de l’Empire ottoman. Musée national de la Renaissance, Château d’Écouen, tél. 01.34.38.38.50. Jusqu’au 15 février.

Daphné Tesson

DAPHNÉ TESSON

Source : lequotidiendumedecin.fr