Désormais, l’Assurance-maladie (AM) communique, dans divers congrès, et elle était bien présente à la SFD cette année. La considérable puissance d’analyse des données du SNIIRAM, croisées avec celles du PMSI, les études des dépenses de santé, de sécurité des médicaments, ou encore les résultats de programmes d’éducation thérapeutique (ETP) de la CNAM-ts et d’accompagnement des patients diabétiques, SOPHIA… Autant d’éléments qui font désormais de l’AM un acteur majeur des études de données, aussi puissant qu’incontournable, et de plus en plus productif. Il était temps, puisque la France a cruellement manqué de données jusqu’à l’étude ENTRED, pendant que la Grande-Bretagne, les pays scandinaves ou les États-Unis nous impressionnaient par leurs « big data », portant sur des milliers, des centaines de milliers, voire des millions de patients !
Une jeune diminution de la surmortalité diabétique
La comparaison des cohortes Entred 2001 et 2007 (couvrant respectivement les périodes 2002-2006 et 2008-2012, InVs et CNAM-TS) montre que la surmortalité liée au diabète a baissé, passant de 1,55 [1,47-1,63] à 1,41 [1,33-1,50], p < 0,05 (tableau 1).
Certes, cette surmortalité persiste, et des analyses dans certaines sous-populations vont être entreprises. Mais cette évolution peut déjà traduire les effets favorables des progrès de dépistage des complications et de prise en charge de l’ensemble du corps médical en France dont les actions innovantes de l’AM.
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