La thérapie par pression négative (TPN) connaît un véritable essor depuis quelques années. Ce type de traitement, utilisé en adjuvant de la cicatrisation de certaines plaies chirurgicales à haut risque ou chroniques, consiste à placer la surface d’une plaie sous une pression inférieure à la pression atmosphérique ambiante. Développée plus récemment, la TPN avec instillation permet d’administrer, au niveau même de la plaie, des solutions topiques (sérum physiologique, antiseptiques, antimicrobiens…), avec comme avantage potentiel par rapport à la TPN classique un meilleur nettoyage de la plaie, une éviction de l’assèchement et une amélioration du tissu de granulation. « La TPN avec instillation de sérum physiologique est utilisée depuis décembre 2011 au CHU de Montpellier », a exposé Clotilde Moreau qui a partagé l’expérience de 22 mois acquise auprès de 77 patients. Ces derniers, des hommes majoritairement (55 hommes, 22 femmes), âgés en moyenne de 58,7 ans, présentaient dans 84 % des cas une ou plusieurs comorbidités : diabète pour 25 d’entre eux, ostéite dans 44 cas, paraplégie pour 22 patients, insuffisance rénale, artériopathie oblitérante des membres inférieurs notamment. Les plaies étaient principalement des escarres (43 % des cas), des plaies post-traumatiques (16 %) ou des pieds diabétiques (14 %), localisées dans des proportions égales (20 %) à la jambe, au pied et malléole, au sacrum, au niveau de l’ischion, ou encore du talon ou du tronc.
La TPN avec instillation a été proposée dans 34 % des cas après échec d’un TPN classique, et la durée moyenne de traitement par TPN a été de 2,2 semaines. Dans près de deux tiers des cas, le relais TPN classique a ensuite été pris, pour une durée moyenne de 5 semaines.
L’évolution de la plaie a été favorable dans 77 % des cas, ce qui a conduit à la fermeture de la plaie par lambeaux ou greffe. Une évolution défavorable (amputation, échec de greffe) a été rapportée dans 7 % des cas. Ces données sont rétrospectives, certes, mais convergent avec ce qui est rapporté dans la littérature.
D’après la communication de Clotilde Coureau, Montpellier.
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