L’heure est au positionnement des différents analogues du récepteur au GLP-1 dans les stratégies thérapeutiques dans le diabète de type 2.
Le lixisenatide (Lyxumia ®, Sanofi) est un agoniste du GLP-1 de courte durée d’action avec, de ce fait, un effet plus marqué sur les excursions glycémiques post-prandiales. D’où l’intérêt de l’associer à une insuline basale car si cette dernière réduit l’hyperglycémie basale, l’HbA1c peut parfois rester élevée à cause de la persistance d’une hyperglycémie post-prandiale. Et dans l’essai de phase III GETGOAL-L, étude conduite chez des patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés, une injection quotidienne de lixisenatide (20 ugrammes/j) en plus d’un traitement par insuline basale (+/-metformine) a permis d’obtenir des réductions significatives sur les niveaux d’HbA1c et de glucose post-prandial mais aussi sur le poids, comparé au placebo. Même constat avec une méta-analyse de trois essais randomisés du programme GetGoal (GetGoal-L, Duo1 et L-ASIA) étudiant le lixisenatide en association à une insuline basale (+/- antidiabétiques oraux).
Disponible en 2014
Au total, cette méta-analyse incluait 1 198 diabétiques de type 2 (âge moyen 57 ans, durée du diabète 11,7 ans, IMC à 30 kg/m2). A la fin de l’étude, le contrôle glycémique avec une HbA1c inférieure à 7% était plus fréquent dans le groupe lixisenatide- insuline. De plus, le groupe lixisenatide- insuline avait trois fois plus de chance d’avoir une HbA1c <7% sans prise de poids et 2,5 fois plus de chances d’avoir une HbA1c < 7% sans hypoglycémie symptomatique et sans prise de poids. Par ailleurs, une sous-analyse de GETGOAL-L* démontre que l’efficacité sur l’HbA1c est majorée chez les patients dont la glycémie plasmatique à jeun de départ est déjà bien contrôlée, c'est-à-dire inférieure ou égale à 6,7 mmol/l. Autorisé en Europe en février dernier, le lixisenatide est attendu en France au premier semestre 2014.
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