Deux essais cliniques contrôlés (MUSTIC et MIRACLE) ont indiqué que la resynchronisation améliore la symptomatologie de façon importante, sans complication majeure. Ils montrent également que la resynchronisation cardiaque s'accompagne d'une augmentation très significative du périmètre de marche, du pic de consommation d'oxygène et d'une amélioration de la qualité de vie des patients traités.
Le suivi à un an comme à deux ans de l'essai MUSTIC indique que le bénéfice fonctionnel de la resynchronisation est parfaitement préservé à long terme, tant sur le plan symptomatique qu'en termes d'augmentation de la tolérance à l'effort et d'amélioration de la qualité de vie.
Les hospitalisations itératives pour décompensation étant un problème majeur de l'insuffisance cardiaque, l'impact de la resynchronisation a fait l'objet d'une analyse complémentaire sur ce critère dans ces deux études. Dans MIRACLE, la durée des hospitalisations pour insuffisance cardiaque est réduite de 77 % dans le groupe ayant un pacemaker activé. Dans MUSTIC, la fréquence des hospitalisations est multipliée par sept durant la phase d'inactivation du stimulateur.
Il ne semble pas y avoir de surmortalité dans MIRACLE. Dans MUSTIC, le taux de survie est de 90 % à un an et de 80 % à deux ans. Bien que très intéressantes, ces données concernant la morbi-mortalité doivent être interprétées avec prudence dans l'attente des résultats d'essais spécifiquement conçus pour évaluer la morbi-mortalité de la resynchronisation cardiaque, CARE-CHF en Europe et COMPANION aux Etats-Unis.
D'après la communication du Pr J. Claude Daubert, hôpital Pontchaillou, CHU de Rennes.
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