La première tentative de clonage reproductif chez l'homme est pour « très bientôt », a réaffirmé le Dr Panayotis Zavos la semaine dernière. Son équipe de chercheurs américains aurait déjà réussi, selon ses dires, la fabrication de cellules chimères homme-animal. L'étape suivante, le transfert nucléaire homme-homme, serait imminente.
« Nous sommes actifs, au moment où nous parlons », a expliqué l'andrologue dans un entretien accordé à l'AFP. L'expérience devrait être menée « d'ici à la fin de l'année ou au toutdébut de l'année prochaine » sur une dizaine de couples infertiles et volontaires. Le Congrès américain examine actuellement deux projets de loi contre le clonage reproductif. Pour éviter toute représaille, les travaux du médecin sont menés clandestinement, dans deux laboratoires tenus secrets. Le Dr Zavos est convaincu du futur succès de son projet. Pour rassurer l'opinion publique, il insiste sur les précautions prises : une batterie de tests pré- et postimplantatoires sont au programme.
Pour les opposants, nul besoin d'avoir recours à l'argument éthique pour démonter le projet. Il leur suffit de se rappeler que, chez l'animal, 95 % des tentatives de clonage échouent ou conduisent à des monstres. Pourquoi les hommes échapperaient-ils à la règle ? Le Dr Zavos a réponse à tout. « Nous pouvons détecter les déficiences chez l'homme beaucoup mieux que chez l'animal. »
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