Arts
L'espace Electra propose une intéressante exposition sur l'architecture mexicaine contemporaine, en expliquant d'une manière aussi ludique que didactique les caractéristiques des trois courants majeurs qui la composent. Le courant expressionniste, tout d'abord, depuis les années 1950, influencé tout à la fois par l'architecture précolombienne et par les réalisations du Corbusier, et dont les constructions en plans inclinés, en structures pyramidales et de proportions monumentales sont conçues en béton. Le mouvement fondé sur l'affirmation de la couleur ensuite, qui trouve ses origines dans les constructions du célèbre architecte mexicain Luis Barragan ainsi que dans les traditions populaires et coloniales. La couleur franche y est utilisée, sans hésitation, pour structurer les bâtiments. Enfin, le mouvement de l'internationalisme (à l'uvre depuis le début des années 1990) est représenté par une génération plus jeune, qui se positionne volontiers face au reste du monde en utilisant des structures plus modernes, légères, comme le métal ou le verre. Des maquettes, des vidéos et des projections d'images sur les murs représentent les créations les plus éloquentes et expressives d'une dizaine d'architectes mexicains d'aujourd'hui.
Espace EDF Electra, 6, rue Récamier, Paris 7e. Tlj sauf lundi. Entré libre. Jusqu'au 27 avril.
David Smith
On connaît plutôt l'artiste américain David Smith (1906-1965) pour ses sculptures abstraites et géométriques, graciles ou puissantes, qui traduisent une réflexion sur la gestualité. Mais on ne s'étonnera pas de découvrir une série de dessins de l'artiste, sélectionnée par un autre sculpteur d'aujourd'hui, Alain Kirili. Sur du papier vergé, Smith a tracé des formes-écritures, des empreintes peuplées de signes, de symboles et de métaphores, références à un monde archaïque, qui évoquent irrésistiblement ses sculptures. Encre (ou encre à l'uf), gouache, laque aérosol, tous les matériaux conviennent à Smith pour tracer un graphisme nerveux, rapide, primitif, entre le graffiti et l'Action Painting de Pollock, entre le trait explicite du hiéroglyphe et la spontanéité du geste. Des sculptures de Kirili, en métal et en fer, complètent l'exposition qui occupe la somptueuse chapelle des Beaux-Arts.
Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, Chapelle des Petits-Augustins, 14, rue Bonaparte, Paris 6e. Jusqu'au 27 avril.
Maurice Estève
Voilà deux ans que Maurice Estève est mort. Il aura traversé le XXe siècle en livrant une peinture éloignée, dès ses débuts, des apparences réalistes et naturalistes. Synthétiques, en traces colorées et en plans séparés, les formes qui emplissent ses toiles, bien qu'elles aient répondu dans les années 1940 à une figuration allusive, demeurent une magnifique recherche d'une absolue abstraction aux harmonieuses variations. La galerie Claude-Bernard rend hommage au peintre en exposant ses huiles sur toiles des années 1960 aux années 1990. Au moyen d'une texture fluide, Estève fait fusionner les formes - petits carrés ou a-plats « liquides » - tantôt très géométriques et pointues, tantôt souples et coulantes, en utilisant des couleurs ardentes et lumineuses. L'abstraction lyrique dans toute sa splendeur.
Galerie Claude-Bernard, 7 et 9, rue des Beaux-Arts, Paris 6e. Jusqu'au 30 avril.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature