Les atouts du raloxifène dans la prévention et le traitement de l'ostéoporose postménopausique

Publié le 25/09/2001
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Maladie caractérisée par une diminution de la masse osseuse et par une altération de la microarchitecture osseuse, l'ostéoporose conduit à une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture. C'est une maladie fréquente et invalidante.

Une femme sur trois sera victime d'une fracture ostéoporotique après 50 ans. Parmi ces fractures, la fracture vertébrale est la plus fréquente (44 %). De plus, elle est associée à la survenue de fractures ultérieures telles que celles du col du fémur, responsables de 8 000 décès par an. Etant donné l'espérance de vie d'une femme à 50 ans, le risque de décès par fracture du col du fémur est égal au risque de décès par cancer du sein (2,8 %) et supérieur au risque de décès par cancer de l'endomètre (0,7 %) (Cummings et coll.). Les coûts médicaux hospitaliers des fractures ostéoporotiques sont estimés à 3,9 milliards de francs par an (Claude Baudoin).

Raloxifène : une activité antifracturaire

L'intérêt du raloxifène (Evista) réside dans sa spécificité d'action selon les tissus cibles sur lesquels la molécule se fixe. Ainsi, les effets d'Evista se traduisent par une action positive au niveau du tissu osseux avec une réduction significative de l'incidence des fractures vertébrales. Au cours de l'étude MORE, Evista a démontré une efficacité antifracturaire. Ce vaste essai clinique, prospectif, randomisé, mené en double aveugle et contrôlé versus placebo, a permis de suivre pendant quatre ans plus de 7 700 femmes ostéoporotiques dans 65 pays. L'analyse de ces résultats au terme de trois années de traitement a montré que : chez les femmes atteintes d'ostéoporose sans antécédent de tassement vertébral, Evista réduit de 50 % le risque relatif de première fracture vertébrale ; chez les femmes atteintes d'ostéoporose avec antécédent de tassement vertébral, Evista réduit de 30 % le risque relatif de récidive de fracture vertébrale. De plus, cette efficacité antifracturaire apparaît rapidement dès la fin de la première année de traitement et s'accompagne d'une efficacité additionnelle au cours de la quatrième année de traitement.
Par ailleurs, au niveau des propriétés pharmacodynamiques extra-osseuses, on observe un effet positif sur certains marqueurs du risque cardio-vasculaire, sans inconvénient au niveau du tissu mammaire et endométrial. En effet, Evista permet d'obtenir une réduction de 4 à 10 % du LDL cholestérol et de 3 à 6 % du cholestérol total, sans modification des taux du HDL cholestérol et des triglycérides. De plus, Evista offre une sécurité d'emploi sur le sein et l'endomètre : il n'augmente pas le risque de cancer de l'endomètre après trois ans de traitement et réduit le risque relatif de cancer du sein de 64 % à quarante-deux mois (l'effet à long terme sur le cancer du sein n'est pas connu).

Un comprimé par jour

Evista offre une grande simplicité d'utilisation : un comprimé par jour à tout moment de la journée. Evista a reçu une autorisation de mise sur le marché dans 59 pays et a été prescrit à plus de deux millions de femmes dans le monde depuis le début de sa commercialisation en janvier 1998. Ce produit est disponible en pharmacie au prix public de 234,50 F T.T.C./35,75 euros (boîte de 28 comprimés).
Lilly poursuit ses recherches sur le raloxifène dans d'autres domaines thérapeutiques, avec notamment l'étude RUTH (Raloxifen Use for the Heart), pour la prévention cardio-vasculaire, et l'étude STAR (Study with Tamoxifen et Raloxifen), menée en collaboration avec le National Cancer Institute, dans le domaine de la cancérologie.

Conférence de presse organisée par les Laboratoires Lilly, à laquelle participaient les Prs P. Delmas (président de l'International Osteoporosis Foundation, service de rhumatologie et pathologie osseuse, hôpital Edouard-Herriot, Lyon) et C. Ribot (endocrinologue dirigeant l'unité de ménopause et des maladies métaboliques, hôpital Rangueil, Toulouse), ainsi que E. Baclet (directeur de l'unité opérationnelle ville, Lilly France).

Dr B. V.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 6975