LE CANDIDAT Nicolas Sarkozy se déclarait au printemps 2007 favorable à un «encadrement normatif» de la lutte contre l'obésité, au cas où la responsabilisation des professionnels ne suffirait pas, en particulier en ce qui concerne «les comportements alimentaires nocifs (qui) sont pris dès le plus jeune âge et doivent donc être particulièrement combattus».
Six associations (dont l'Association française des diabétiques, les parents d'élèves de la FCPE et de la PEEP et l'UFC-« Que choisir ») le prennent au mot et demandent une loi après avoir constaté, avec une enquête menée dans 65 départements, que la lutte contre l'obésité infantile n'est pas ce qu'elle devrait être : 45 % des cantines du secondaire ne respectent pas les recommandations nutritionnelles ; 82 % des produits destinés aux enfants mis en avant par la grande distribution (brochures, têtes de gondoles…) sont trop gras ou trop sucrés ; 80 % des grandes surfaces visitées présentent encore des confiseries au niveau des caisses ; les produits alimentaires promus apportent en moyenne deux fois plus de calories que l'apport recommandé par les nutritionnistes.
Les associations font donc sept propositions «concrètes et consensuelles pour une loi dès 2008», parmi lesquelles l'attribution du statut « intérêt général permanent » à la filière fruits et légumes, une aide à la recherche pour les PME de l'agroalimentaire, l'intervention d'un diététicien (mutualisé au niveau des collectivités territoriales) dans les cantines scolaires et l'encadrement des publicités télévisées.
La demande est faite «solennellement» à la ministre de la Santé qui, grâce à la mobilisation des parlementaires, a déjà reçu 167 questions écrites sur le sujet. Plusieurs propositions de loi ont également été déposées.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature