AU PREMIER congrès international sur la démence, qui vient de s'achever à Washington, de nombreuses thérapeutiques contre la maladie d'Alzheimer ont été présentées. Encore expérimentales pour la plupart, elles ont en commun un objectif, la lutte contre les dépôts de protéine bêta amyloïde.
Deux essais cliniques sont déjà en cours avec soit un dérivé d'un Ains, soit des immunoglobulines. Le dérivé d'anti-inflammatoire a été synthétisé à partir du flurbiprofène. Flurizan, c'est son nom, est en essai de phase III depuis le mois de janvier. Il semble capable de réduire la quantité de dépôts amyloïdes cérébraux.
Quant aux immunoglobulines, conçues à partir d'anticorps de donneurs, elles ont été testées pendant 6 mois sur un petit nombre de patients. Une baisse de 45 % en moyenne du peptide bêta amyloïde a été enregistrée. Une nouvelle étude de plus grande ampleur est programmée.
Insuline intranasale.
Restant dans des thérapeutiques traditionnelles, une équipe de Virginie a testé l'administration intranasale d'insuline. Les premiers résultats semblent encourageants. Suzanne Croft et coll. ont constaté une amélioration des troubles mnésiques chez des patients à un stade débutant de la maladie d'Alzheimer ou atteints de déficit cognitif léger.
Moins classiques, des Japonais ont présentés un essai mené auprès de 75 personnes de plus de 65 ans. Il s'agit d'une préparation, Geto, à base de ginseng et d'épimedium. Au bout de trois mois de ce traitement, l'équipe de Jinzhou Tian a noté une amélioration des fonctions cognitives par rapport à un groupe sous placebo. Enfin, toujours selon des médecins japonais, des exercices physiques quotidiens permettraient, au bout de un an, d'améliorer de 70 % les capacités mnésiques des patients.
(avec AFP)
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