Les études sont de plus en plus nombreuses à suggérer un lien entre la flore intestinale, le microbiote et le métabolisme du glucose. Chez le rongeur, il est possible de moduler la sensibilité à l’insuline et la tolérance au glucose par l’administration d’antibiotiques. Récemment, des associations transversales entre la prise fréquente d’antibiotiques et l’obésité ont été rapportées.
Les auteurs ont analysé si la prise d’antibiotiques était prédictive du risque de DT2 au Danemark (1). Cette étude cas-témoin a été conduite sur une très large population (170 504 DT2 et 1 364 008 témoins non diabétiques appariés) à partir de différents registres nationaux entre 2000 et 2012.
Une augmentation du risque de DT2 liée à la prise d’antibiotiques (de tout type) a été observée : OR = 1,53 ; IC
Aucun type spécifique d’antibiotique n’était associé à l’augmentation du risque. Il existait une tendance à un risque plus élevé pour les antibiotiques à spectre étroit ou bactéricides, par rapport aux large spectre ou bactériostatiques. Une prescription importante pouvait être notée jusqu’à 15 ans avant la découverte du diabète, ce qui suggère qu’une exposition même ancienne pourrait jouer un rôle étiopathogénique significatif. Si ces données sont confirmées, elles inciteraient à tempérer la prescription fréquente d’antibiotiques, notamment dans l’enfance.
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