Antiquités
A chacun sa spécialité. Tandis que le salon de l'hippodrome rend hommage à la Femme, la brocante de Chatou célèbre l'Animal. Sans remonter aux chevaux de Lascaux ou aux chats égyptiens, le thème est aussi un classique de la collection.
Au XVIIIe siècle, la chasse est le sport exclusif de l'aristocratie, et on fait volontiers portraiturer ses lévriers et les bichons de Madame enrubannés de satin rose. Le bronze de série multiplie, au XIXe, la statuaire animalière, chevaux, chiens, taureaux, lions, tigres, oiseaux en tous genre... accessibles pour les plus petits à partir de 150 à 200 euros, mais beaucoup plus quand l'objet porte une signature connue (Barye, Mène et les autres). C'est à la fin du siècle qu'apparaissent les artistes proches de l'animal, comme Rembrandt Bugatti, François Pompon ou un peu plus tard Edouard Sandoz, dont les uvres, pleines de sensibilité, font de nombreux adeptes.
A la même époque, les céramistes déclinent en barbotines multicolores des coqs, grenouilles, perroquets et flamants roses qui animent à profusion les jardins d'hiver de la Belle Epoque. Les illustrateurs et les publicitaires fin-début de siècle proposent des choses moins prestigieuses mais plus accessibles, comme La Vache qui Rit, le cochon tirelire, le grand méchant loup et les trois petits cochons.
Mais Chatou, c'est avant tout et surtout une gigantesque manifestation de 800 brocanteurs venus de toute la France, qu'on a du mal à épuiser d'un seul coup. On trouve de tout, même et surtout ce qu'on ne cherche pas, et si on ne le trouve pas, on peut faire passer par le secrétariat une annonce vocale. Il est recommandé : de venir tôt, de déjeuner sur place, de revenir le surlendemain.
Du samedi 9 au dimanche 17 mars, île de Chatou,de 10 h à 18 h.
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