La polémique autour de l’ouverture du contrat d’accès aux soins (CAS) de modération tarifaire rebondit.
L’Union française pour une médecine libre (UFML) a récemment mis en demeure l’assurance-maladie de divulguer l’ensemble des chiffres concernant le secteur d’exercice des adhérents au CAS.
Pour entrer en vigueur, le CAS doit en effet être signé par au moins un tiers des médecins éligibles de secteur II, soit environ 8 200 praticiens. Il y a une dizaine de jours, la CNAM avait annoncé aux syndicats médicaux et au « Quotidien » que ce seuil réglementaire avait été atteint (avec plus de 8 600 adhérents...) tout en étant incapable de préciser les chiffres de recrutement des praticiens de secteur I titrés.
Irresponsabilité
Le Syndicat national des anesthésistes-réanimateurs de France (SNARF) se dit « particulièrement choqué » par l’attitude de l’UFML qui va selon lui à l’encontre de l’intérêt des médecins. « Son action irresponsable vise à empêcher la mise en place de ce contrat et à pérenniser le blocage en secteur I d’un grand nombre de médecins », affirme le syndicat. Il défend aussi l’entrée en vigueur d’un dispositif qui permet aux médecins de secteur II de bénéficier de la prise en charge par l’assurance-maladie des cotisations sociales pour les actes réalisés au tarif opposable. « Cette action irresponsable pourrait faire perdre à la majorité des médecins secteur II un avantage financier que les conditions économiques actuelles ne pourraient leur permettre d’obtenir par d’autres moyens, poursuit le SNARF. Quel est donc l’intérêt de l’UFML ? Rien n’oblige ses adhérents à signer le contrat s’ils ne veulent pas en profiter. »
Le SNARF encourage tous les anesthésistes-réanimateurs de secteur I et de secteur II qui y trouvent un bénéfice à signer le CAS s’ils ne l’ont pas déjà fait.
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