Les Américains s'avouent largement « déprimés » par les attaques subies par le pays et nombre d'entre eux font état de troubles du sommeil et de difficultés à se concentrer dans leurs activités quotidiennes, selon un sondage réalisé par le centre de recherche Pew, basé à Washington.
Parmi les 71 % d'Américains qui admettent un sentiment de déprime figurent au premier rang les habitants des côtes est et ouest des Etats-Unis. Près de huit femmes sur dix en font état, contre 62 % des hommes. Les personnes interrogées décrivent « un lourd coût psychologique infligé par ces événements extraordinaires », commentent les auteurs de l'étude, réalisée auprès de 1 200 Américains du 13 au 17 septembre. L'effet de ces attaques - dont le bilan approche les 7 000 morts - est plus marqué sur les personnes avec enfants (76 %) que sur les personnes sans enfants, qui sont tout de même 69 % à faire part de leur stress.
Quatre femmes sur dix font état d'insomnies liées aux attaques, contre 26 % des hommes. Mais parmi les habitants des deux côtes, près de six personnes sur dix souffrent de problèmes de concentration, une conséquence des attentats ressentie par seulement 47 % des personnes qui vivent dans les régions centrales des Etats-Unis.
Une réponse : la prière
La prière a été la réponse de 69% des Américains interrogés aux attaques contre le Word Trade Center et le Pentagone, et plus d'un quart d'entre eux ont envisagé d'éviter tout voyage en avion à la suite des événements montrant des appareils de ligne transformés en missiles par les terroristes.
L'étude montre que les événements ont eu un impact psychologique bien plus fort que la dernière crise majeure, la guerre du Golfe, durant laquelle seulement 50 % des Américains se disaient déprimés.
S'ils sont choqués, 82 % des Américains interrogés se disent aussi favorables à une action militaire contre les pays soutenant le terrorisme et ils ont encore 77 % à approuver le déploiement de troupes terrestres, même s'il se traduit par des milliers de morts.
Le choc des images
Les Américains sont unanimes à admettre que les images diffusées ont contribué à renforcer leur sentiment de peur et d'angoisse. 63 % des personnes interrogées ont admis qu'elles ne pouvaient décrocher de leur écran de télévision et plus d'un tiers de ces personnes ont clairement exprimé le sentiment de peur que les images avaient généré en eux. La télévision a largement dominé tous les autres média comme source d'informations, 90 % des Américains l'utilisant en premier lieu.
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